Vous aimez les suspens sous tension?
Vous aimez Thomas Harris et John Grisham?
Voici ma potion:
Comme le beaujolais, chaque année nous offre un nouvel opus du maître Stephen King. A la différence du vin, le nouveau King est à chaque fois excellent.
Dans celui-ci nous avons affaire à Hodges, flic fraîchement retraité qui passe le plus clair de son temps devant sa télé à regarder des programmes ineptes. Routine morose qui lui sert à ne plus réfléchir, le passage de l’action à l’inaction étant difficile à digérer pour lui. Ceci jusqu’au jour où il est contacté par Mr Mercedes.
Un an plus tôt, un homme avait foncé avec une mercedes sur une foule de chômeurs devant un salon pour l’emploi. Attentat non revendiqué qui avait fait de très nombreuses victimes. Ce fût un évènement bouleversant pour tous par sa cruauté et son inhumanité. A cause du peu d’indices, cette agression était restée impunie et Hodges était parti à la retraite sur cette affaire non résolue.
Voilà donc ce fameux tueur, en quête sans doute de reconnaissance, qui relance l’inspecteur.
Stephen King se lance ici dans un polar à la facture, a priori, très classique mais qui recèle plus qu’une intrigue policière grâce à la plume acérée de l’auteur qui sait mieux que personne dépeindre ses personnages dans leurs moindres aspects psychologiques. Il distille une tension qui va crescendo tout le long du roman. Les deux protagonistes principaux, Bill Hodges, le flic, et Barry le tueur vont s’affronter dans une lutte sans merci. King nous fait entrer dans la tête du tueur afin de comprendre ses motivations et il nous entraîne aussi dans celle du flic afin de mieux le cerner. Tantôt prédateur, tantôt proie ils échangent leur rôle pour le grand plaisir du lecteur.
A consommer sans modération!