« Un long moment de silence » de Paul Colize

Chronique de Un long moment de silence de Paul Colize par MLBA
Chronique de Un long moment de silence de Paul Colize par MLBA

Vous aimez le suspense et les polars à matière grise?
Vous aimez Elmore Leonard, Dennis Lehane?
Voici ma potion:

Paul Colize nous livre là un roman assez époustouflant, avec une construction narrative très complexe et habile .Le lecteur est invité à suivre l’histoire de deux hommes à deux époques différentes.

De nos jours nous avons celle de Stanislas Kervyn, la cinquantaine, à la tête d’une société de conseils en informatique, chef d’entreprise exécrable, égocentrique et obsédé sexuel. Excessif dans tout ce qu’il entreprend. Il a écrit un livre sur l’histoire de son père, abattu lors de la tuerie du Caire en 1954. Que faisait-il au Caire? Qui était visé lors de cette attaque? Autant de questions auxquelles il n’a pu répondre. Lors d’un passage à la télévision pour parler de son ouvrage, un homme cherche à le contacter, il détient de nouvelles informations sur le père de Stanislas. Son enquête va alors repartir de zéro et il ne va pas tarder à déterrer des secrets de famille.

Après guerre nous suivons aussi l’histoire de Nathan Katz, miraculé des camps de concentration, qui se retrouve à New-York avec son père, les deux seuls rescapés de leur famille. Suite à une très violente altercation avec des italiens qui avaient tenu des propos antisémites, Nathan est repéré par un groupe occulte, « le Chat », groupe dont le but est de traquer et de punir les nazis ayant échappé à la justice. Il va alors subir un entrainement digne des commandos et se lancer dans cette action à corps perdu, quitte à laisser ses proches derrière lui.

Ces deux hommes finiront par se rencontrer, ils sont liés quelque part, on en a l’intime conviction, mais de quelle manière?

Ce roman court de 1920 à nos jours, il met à jour des pans de notre histoire mondiale qui étaient méconnus. Cette organisation du « Chat » aurait réellement existé mais sous un autre nom. L’auteur raconte sous de faux noms l’histoire de sa famille.

C’est un roman qui parle de vengeance et de pardon.

Doit-on donner libre cours à sa vengeance et surtout jusqu’où peut-on aller par vengeance? A-t-on le droit de vie et de mort sur une personne, même si celle-ci a commis les pires horreurs?

Tant de questions soulevées dans ce roman mené de main de maître par son auteur Paul Colize.

Edition la Manufacture des livres

« Nina » de Frédéric Lenoir et Simonetta Greggio

hronique de NIna de Frédéric Lenoir et Simonetta Greggio par MLBA
Chronique de NIna de Frédéric Lenoir et Simonetta Greggio par MLBA

Vous avez envie d’une belle histoire d’amour?
Vous aimez Alessandro Baricco ou Anna Gavalda?
Voici ma potion:

Adrien, la quarantaine, décide de mourir. Il n’en peut plus de sa vie, ne trouve plus goût à rien. Mais alors qu’il prépare son suicide il repense à son passé et surtout à son premier amour, Nina, une italienne rencontrée lors de vacances avec ses parents.

Il décide de lui écrire une lettre, ce qui va lui faire retarder son suicide de quelques jours. Il lui fait la déclaration d’amour qu’il ne lui a jamais faite.

Le grand soir arrive, il prend tout un mélange de comprimés afin d’en finir pour toujours. Malheureusement ou heureusement il ne va pas mourir mais tomber dans un profond coma.

Sa lettre d’amour va alors passer entre plusieurs mains, dont celles de son frère avec qui il était en froid, celles de la jeune fille au pair de son frère, celles de sa gouvernante, avant de finir entre celles d’un éditeur parisien qui va prendre la décision de la publier. Elle va bouleverser tout ceux qui la liront et va influer sur le destin de tout ceux qui l’auront eu entre les mains.

Cette lettre va, bien évidemment, faire aussi basculer la vie de Nina, qui tombera par hasard sur sa traduction dans une librairie italienne.

Tous ces personnages vont se retrouver au chevet d’Adrien, en espérant que celui-ci se réveille.

L’originalité de ce roman est qu’il est écrit à quatre mains ce qui rend l’écriture différente.

Frédéric Lenoir, écrivain philosophe, et Simonetta Greggio, romancière italienne de renom, se sont donc alliés pour nous offrir cette belle histoire d’amour. Le lecteur peut sentir la touche de chacun et en même temps ils se complètent parfaitement.

Voilà un roman léger d’où transparaît l’amour, le grand amour que chacun aimerait rencontrer dans sa vie.

Editions Stock

« A toi pour l’éternité » de Daniel Glattauer

A toi pour l'éternité de Daniel Glattauer
A toi pour l’éternité de Daniel Glattauer

Vous avez aimé « Quand souffle le vent du nord »  du même auteur?
Vous aimez les intrigues psychologiques, le suspens à la Hitchcock ?
Voici ma potion :

A toi pour l’éternité, c’est l’anti-conte de fées.

Judith, 36 ans, jolie, indépendante mais célibataire. Un jour, au supermarché, Hannes,la quarantaine, lui marche sur les pieds. Incident banal si ce n’est qu’elle va de nouveau le rencontrer à la caisse, puis il va venir dans le magasin de lampes dont elle s’occupe et elle finira par le croiser tous les jours. Il va peu à peu s’immiscer dans sa vie, arriver à la séduire et lui faire rapidement de grandes déclarations enflammées. Comment ne pas résister, quand on est peu sûr de soi, à tant de marques d’intérêt ? Comment repousser quelqu’un qui est prêt à tout pour vous ?

Mais Judith va peu à peu se sentir étouffer par cet amour. Hannes est prévenant, disponible, courtois et tous les amis de Judith ainsi que sa famille l’adore. Il a conquis tout le monde sauf elle, finalement. Elle décide de le quitter mais ça ne sera pas si simple. Son entourage ne comprend pas pourquoi elle quitte l’homme idéal, et lui ne veut rien entendre. Elle se retrouve bientôt dans un engrenage qui va mettre en péril sa santé mentale.

Daniel Glattauer, auteur allemand, nous montre jusqu’où on peut aller par amour, comment l’amour peut rendre dingue parfois.

Le roman commence comme une histoire d’amour et se termine en thriller psychologique. Le lecteur a même droit à une fin plutôt inattendue. L’auteur met à mal l’idée de l’amour éternel et de la passion. Après avoir lu son livre, on a plutôt envie de se méfier ! Être aimé à la folie n’est pas suffisant pour que ce soit réciproque.

Laissez-vous emporter par cette histoire, Daniel Glattauer a une façon d’écrire, très fine, très caustique qui ne manque pas non plus d’humour.

Edition Grasset

« La première chose qu’on regarde » de Grégoire Delacourt

La première chose qu'on regarde de Grégoire Delacourt
La première chose qu’on regarde de Grégoire Delacourt

Vous aimez les contes de fées.
Vous aimez David Foenkinos et Anna Gavalda.
Voici ma potion :

Le nouveau roman de Grégoire Delacourt parle d’amour, de ce que l’on voudrait être, du fait d’être catalogué par le regard des autres.

Un matin, Arthur Dreyfuss voit débarquer Scarlett Johansson chez lui. Situation complètement absurde a priori et c’est après des recherches sur le net qu’Arthur comprend que ce n’est pas elle mais Jeanine Foucamprez qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Ne dit-on pas de lui « qu’il ressemble à Ryan Gosling, en mieux » alors pourquoi ne pourrait-il pas avoir Scarlett dans son salon ?

Ces personnages, tous les deux traumatisés et cassés par la vie, vont apprendre à se reconstruire ensemble, enfin vont essayer.

Ce roman, ça aurait pu être une banale histoire d’amour, un vrai conte de fées mais en réalité c’est loin d’être le cas.

Arthur est seul. Après que sa petite sœur soit morte suite à l’attaque d’un chien, sa mère s’est plongée dans l’alcool et son père s’est enfui. Jeunesse douloureuse mais il réussit tant bien que mal à faire sa vie, devient garagiste et a même acheté sa petite maison, une sorte d’aboutissement.

Jeanine n’a jamais connu son père et sa mère l’a tout bonnement rayé de sa vie après l’avoir trouvé en train de faire des photos dénudées pour son beau-père. Le problème de Jeanine, le problème de sa vie, c’est qu’elle est trop belle, qu’elle ressemble terriblement à une actrice américaine et que personne ne cherche à la connaître pour ce qu’elle est, elle.

Un jour qu’elle passe par hasard à Long, le petit village où habite Arthur, elle tombe sous son charme et se plaît à croire qu’il peut la sauver.

Mais voilà les choses ne sont pas si simples, la vie recèle de douloureux aléas.

C’est un roman véritablement émouvant, beaucoup plus profond et touchant que le précédent, La liste de mes envies, qui avait un ton plus léger.

On assiste à la naissance d’un amour, on sent que ces deux personnes sont faites l’une pour l’autre et on redoute que la fin ne soit pas le happy-end escompté.

Delacourt aborde le sujet des apparences, de l’hyper féminité devenant un handicap.

Alors bien sûr on peut émettre des critiques, dire que les personnages sont un peu trop stéréotypés, que les blessures d’hier ne font pas forcément des traumatisés à vie mais on peut aussi se laisser emporter par la poésie qui émane de tout ça et par l’écriture très légère.

Vous vous attacherez à Arthur et Jeanine, vous aurez envie que la vie soit enfin belle pour eux mais ne vous attendez surtout pas à une fin heureuse et préparez les mouchoirs si vous avez la larme facile.

Edtion Lattès

« Chrysis » de Jim Fergus

Chronique de Chrysis de Jim Fergus par Ma Libraire Bien-Aimée
Chronique de Chrysis de Jim Fergus par Ma Libraire Bien-Aimée

Vous aimez les love stories, les héroïnes passionnées.
Vous aimez Tom Wolfe, les grands auteurs américains.
Voici ma potion :

Chrysis c’est une histoire d’amour. L’amour que porte Jim Fergus à son épouse décédée, Mari, et l’amour entre Chrysis et Bogey, les personnages de ce roman.

Dans le prologue Jim Fergus nous raconte que lors d’un voyage à Nice avec sa femme, qui est alors atteinte d’un cancer incurable, celle-ci tombe dans une brocante sur un tableau qui la subjugue. Un tableau intitulé « Orgie » d’une certaine Chrysis Jungbluth. De retour aux Etats-Unis après quelques mois, alors que sa femme est au plus mal, il décide de contacter le brocanteur pour acheter le tableau. A la mort de Mari le tableau sera légué à Isabella, sa fille. Jim Fergus décide alors de faire des recherches sur Chrysis et de raconter sa vie.

Au départ Chrysis c’est Gabrielle, jeune fille de bonne famille, fille de colonel. C’est une artiste née qui s’inscrit à l’atelier de peinture Humbert, le seul atelier ouvert aux femmes de Paris. Elle va entrer de plein fouet dans ce qu’on a appelé plus tard le Paris des années folles. Elle va côtoyer des artistes réputés et s’adonner à tous les plaisirs que l’époque peut lui offrir. C’est un esprit libre et rebelle qui va devenir l’une des figures de cette époque.

Bogey Lambert est un jeune homme passionné. Il va quitter le fin fond de son Colorado natal, traverser les Etats-Unis et l’Atlantique pour rejoindre la légion étrangère afin de défendre la France face à l’ennemi, tout ça parce qu’on lui a raconté qu’il avait du sang français dans les veines. Et ce voyage il va le faire accompagné de son cheval Crazy Horse.

Le colonel Jungbluth se plaisait à raconter à sa fille les exploits de ce fameux cow-boy qui servait de coursier chevauchant au milieu des champs de mines, n’ayant peur de rien.

Le roman alterne entre les chapitres sur Bogey et ceux sur Chrysis jusqu’à leur rencontre.

Ce sont deux univers qui se rejoignent, celui de la guerre, très dur, et celui de la vie désinvolte des artistes. Et ce sont deux personnages libres et indépendants chacun à leur manière qui vont se rencontrer et vivre une magnifique histoire d’amour.

Jim Fergus nous offre encore là un roman lié à son histoire personnelle et superbement écrit. Il nous entraîne dans un monde de libertinage qui n’est pas dénué de violence et de gravité. Jim Fergus est incontestablement un conteur d’histoires.

Editions Le Cherche Midi

« Désordre » de Penny Hancock

Chronique de Désordre de Penny Hancock par Ma Libraire Bien-Aimée
Chronique de Désordre de Penny Hancock par Ma Libraire Bien-Aimée

Vous avez aimé Avant d’aller dormir de S.J Watson.
Vous aimez les romans à ambiance, les thrillers psychologiques.
Voici ma potion :

 L’histoire peut paraître simple : une femme d’une cinquantaine d’années pour qui tout va pour le mieux, aisance financière, jolie maison et qui, un jour, va prendre en otage le neveu d’une amie à elle.

Sonia a vraiment tout pour être heureuse, malgré les nombreux déplacements de son mari qui la laissent de plus en plus seule dans sa grande maison, malgré le départ de sa fille unique partie étudier à l’université.
Le lecteur est amené à comprendre petit à petit, grâce à des flash-backs récurrents, que Sonia traîne quelques lourds bagages de son enfance, notamment une histoire d’amour dont on ne connaîtra les aboutissants qu’à la toute fin.

Jez, 15 ans, neveu de son amie Helen, passe un matin chez elle pour lui emprunter un disque et Sonia ne le laissera pas repartir. Parce qu’il lui fait penser à son ami d’enfance, parce qu’il lui plait, les raisons sont multiples et en même temps aucune n’est valable.

L’engrenage est lancé, surtout quand Helen et son mari vont déclarer la disparition de l’adolescent à la police, Sonia n’a plus d’autres choix que de continuer à le garder. Et elle va aller très loin pour conserver son secret.

Le récit alterne aussi avec des chapitres du point de vue de Helen, quelque peu alcoolique et dont le mariage part en vrille suite à la disparition de Jez. Helen, naïvement, va même chercher de l’aide auprès de celle qui séquestre son neveu.

Penny Hancock plonge le lecteur dans un thriller psychologique et le tient en haleine. Une femme au foyer qui dérape, qui s’enfonce peu à peu dans sa folie et son obsession, paraît tout à fait crédible. Tout ça en mettant le lecteur assez mal à l’aise, on ne peut que se questionner sur la finitude de tout ça. Le personnage de Sonia est vraiment complexe , terriblement bien exploité, on se demande d’ailleurs jusqu’où elle peut aller dans sa folie.

Désordre est une histoire sous haute tension, que vous ne voudrez pas lâcher avant de connaître la fin.

Edition Sonatine

« Etranges rivages » de Arnaldur Indridason

Etranges rivages de Arnaldur Indridason
Chronique de Etranges rivages de Arnaldur Indridason par Ma Libraire Bien-Aimée

Vous aimez Henning Mankell et les polars nordiques.
Vous avez envie de dépaysement.
Voici ma potion :

Enfin le retour d’Erlendur, le commissaire qui mène toutes les enquêtes des romans d’Arnaldur Indridason, qui nous avait manqué dans les deux précédents opus.

 L’auteur nous avait donc laissé sans nouvelles du commissaire, parti en vacances on ne sait où. En fait le lecteur apprend ici qu’il séjournait sur les terres de son enfance dans les fjords de l’Est, à squatter dans la maison que ses parents et lui avaient abandonné lors de leur déménagement à Reykjavik.

Erlendur ressemble à son pays, l’Islande, un peu froid, pas très accueillant mais recelant de belles choses. Il n’est pas très drôle non plus, hanté par la disparition de son frère dans les landes islandaises à l’âge de huit ans. Perte qui transparaît depuis la première enquête de ce commissaire et qui dans ce dernier roman est la clé de voûte de l’histoire.

Rien n’est clair mais il semble que Erlendur soit parti à la recherche de son frère, du moins à la recherche d’une rédemption.Il traîne un sentiment de culpabilité depuis toutes ces années, pensant être le responsable de la disparition de son frère. Il lui tenait la main lorsque celui-ci s’est volatilisé.

Se renseignant sur des événements de disparition similaire à celle de son frère ayant eu lieu dans la même région, il se lance malgré lui dans une enquête sur une jeune femme disparue dans les années 40 lors d’une grosse tempête. Il va déterrer de vieux secrets de famille et découvrir ce qu’il était venu chercher .

Indridason revient là à l’essence de ses premiers romans, toujours avec cette ambiance propre à son pays, des histoires de non-dits, de terribles secrets vieux d’une trentaine d’années, de froideurs. On a l’impression que les gens sont arides et imprévisibles comme le climat.

Du très bon Indridason.

Edition: Métailié

« Il » de Derek Van Arman

Chronique de Il de Derek Van Arman  par Ma Sorcière Bien-Aimée
Chronique de Il de Derek Van Arman par Ma Sorcière Bien-Aimée

Vous aimez Seven, Le silence des agneaux de Harris, Michael Connelly.
Vous aimez avoir des frissons, vous aimez le suspense.
Voici ma potion :

Il c’est l’histoire d’une chasse à l’homme, disons plutôt aux hommes car ce n’est pas un mais plusieurs serial killers que Jack Scott et son équipe essaient d’attraper, tout ça en seulement quatre jours.

Jack Scott, directeur du Vicat, un département fédéral qui s’occupe des crimes violents et notamment des criminels en série, va faire équipe avec Frank Rivers, jeune flic un peu désabusé, traumatisé par son passage suspect au Vietnam.

On plonge directement dans le sujet, avec le meurtre d’une femme et de ses deux filles d’une manière particulièrement atroce. En parallèle Elmer, un petit garçon, fait une découverte macabre dans un vieux bowling. Cette découverte va relancer Jack Scott sur une piste qu’il pensait éteinte.

Il est un roman choral, les chapitres alternent entre le point de vue des enquêteurs et celui des meurtriers. Un criminel qui officie depuis des dizaines d’années et un duo d’assassins qui sillonne l’Amérique en quête de victimes.

Le lecteur est amené à rentrer dans la tête de ces tueurs, à suivre les préparatifs des meurtres, et à assister à ces exécutions, tout en essayant vainement de comprendre les motivations de ces hommes aux cerveaux dérangés. Il rentre aussi complètement dans les méthodes d’investigation du FBI, tellement bien décrites que l’auteur a eu quelques soucis à la sortie du livre car il délivre au public des choses que le gouvernement ne voulait pas dévoiler.

Ce roman c’est une plongée dans le mal, dans ce qu’il peut y avoir de plus noir dans l’âme humaine. Il y a du suspense du début à la fin, on est happé par cette traque, par cette course poursuite intense, on frémit de voir toute cette violence , d’imaginer que son voisin est peut-être un de ces tueurs en série et on tremble surtout quand on sent que le dénouement est proche.

Edition: Sonatine

« L’atelier des miracles » de Valérie Tong Cuong

L'atelier des Miracles de Valérie Tong Cuong
Chronique de L’atelier des miracles de Valérie Tong Cuong par Ma Libraire Bien-Aimée

Vous aimez Jeanne Benameur, Olivier Adam.
Vous avez envie d’un roman attachant, d’un roman qui vous fait vous sentir bien.
Voici ma potion :

Valérie Tong Cuong brosse dans ce roman le portrait de trois personnages, trois paumés, qui, arrivant à un carrefour de leurs existences, vont rencontrer un homme providentiel, un homme qui leur propose de les aider à reprendre le dessus.

Il y a Millie, jeune fille perdue, qui réchappe miraculeusement à un incendie et fait mine d’avoir perdu la mémoire pour ne plus avoir à affronter son présent.
Monsieur Mike, ancien militaire qui joue les sans-abri car personne ne veut plus d’un homme qui a déserté, se retrouve confronté à la violence de la rue.
Et enfin Mariette, une professeur de collège qui pète les plombs et agresse un élève, ne supportant plus les brimades et sa vie avec un mari tyrannique.

A ce moment là de leurs vies ils rencontrent le mystérieux Jean, qui les embarque dans son Atelier, un lieu où il recueille les gens vivant un passage difficile, ou qui ont été traumatisé par la vie. Il les aide à se reconstruire et à affronter le futur.

Tout ça leur paraît trop beau pour être vrai mais le fait est qu’il les aide réellement. Ils arrivent chacun à leur manière à dépasser leurs démons et à envisager un avenir.

Bien évidemment les choses ne sont pas aussi lisses qu’elles n’y paraissent. Jean n’est pas aussi bon et sincère qu’il veut bien le laisser croire, on se demande d’ailleurs à quel jeu il joue et quel est le but de tant de bienveillance.

Ce roman nous touche car il parle de solidarité, d’entraide et surtout d’espoir.
Qui n’a jamais rêvé qu’une personne nous tende la main au moment où nous sommes à terre ?

Ces trois êtres ont tous une part d’ombre, ont tous un lourd passé, ils vivent dans le mensonge, mais ils vont réaliser qu’il faut effectivement dépasser tout ça si l’on veut s’en sortir. On a besoin de l’autre pour avancer, c’est toujours plus facile à deux que tout seul.

C’est un très joli roman que nous offre là Valérie Tong Cuong, un roman dont on ressort rempli à bloc d’espoir et d’empathie pour le monde. C’est le roman de la seconde chance et des amitiés improbables.

Edition:JC Lattès

Goûter également mon autre potion d’après une recette de Valérie Tong Cuong: L’ardoise magique.