Vous avez envie d’un bon roman social ?
Vous aimez Steinbeck ou Hanif Kureishi?
Voici ma potion :
Une station balnéaire de la Côte d’Azur, hors période estivale. Les plages sont désertes. Pourtant tout un panel de personnages va se croiser autour d’une tempête qui va secouer durement la région et autour de l’agression d’Antoine, le premier portrait du roman.
Antoine, qui vivote depuis son licenciement, vit dans un camping où il retape les mobile-homes en attendant la saison. C’était un as du foot mais qui n’a jamais fait carrière à cause de son caractère tempétueux.
Son ex-femme, Marion, l’a quitté pour quelqu’un de plus stable. Même si elle est toujours amoureuse du père de son fils, elle a choisi la raison plutôt que la passion.
Il y a aussi le père d’Antoine, qui ne s’est jamais remis de la mort de sa femme, l’infirmière qui s’occupe de lui à l’hôpital. Ou encore Pierre et Hélène, qui, lors de la tempête ont décidé de prendre le large. Léa que l’on découvre sur la plage après l’orage et qui ne veut pas dire un mot.
Vingt-deux personnages qui donnent chacun leur point de vue afin de faire un ensemble.
Autant de caractères très bien décrits, terriblement intenses. En quelques pages le lecteur entre dans la vie de chacun.
Olivier Adam nous régale une fois de plus. Il dépeint un monde noir, désenchanté avec des protagonistes désespérés. Il décrit le monde d’aujourd’hui, pas très gai mais avec lequel il faut vivre.
« Peine perdue » c’est une écriture dense, qui prend aux tripes.