Vous aimez les romans sur l’errance et la détermination?
Vous aimez Pierre Pelot ou Patrick Modiano?
Voici ma potion:
Après la guerre, Hisao, un jeune soldat japonais décide de rejoindre sa future femme. Ils ne se connaissent pas, ils se sont simplement écrit des lettres. Il a prévu de lui offrir un magnifique cadeau d’une grande valeur.
Il part en train.
Mais Hisao revient de la guerre avec quelques séquelles psychologiques, notamment la peur de ne pas pouvoir assouvir sa soif. Alors que le train fait une halte il descend précipitamment pour se désaltérer. Le train repart sans lui, emportant ses affaires. Commence pour lui un terrible voyage physique et psychologique. Il doit absolument retrouver son sac avec le cadeau pour sa fiancée sinon il ne pourra pas se présenter devant elle .
Hubert Mingarelli dresse le portrait tout en finesse et poésie de ce jeune soldat japonais. Ses angoisses et les souvenirs de la guerre qui le hantent alors qu’il essaie de rejoindre la ville jalonnent ce récit.
Ce roman aborde le thème des préjudices moraux que peut causer la guerre. Du point de vue japonais c’est d’autant moins courant et en même temps ce n’est pas un récit sur la guerre. Là est la force de cette histoire poignante qui se lit d’une traite.
« L’homme qui avait soif » s’est vu décerné le prix Landerneau, prix de libraires, donc gage de qualité.
Laissez vous emporter par sa poésie.