« Les Ronces » de Cécile Coulon

Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

 

Vous aimez la poésie?
Vous aimez surtout les beaux textes?
Voici ma potion:

 

Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler de poésie!

« Les Ronces » est un recueil de poésie écrit par une jeune femme de moins de trente ans, Cécile Coulon. C’est une surdouée des mots. Romancière, nouvelliste, poétesse, elle commence à écrire à l’âge de seize ans.

A travers ses poèmes elle nous bouleverse, nous étonne, nous fait rire et nous émeut. Tout le monde peut s’y retrouver parce que tout le monde a vécu à un moment ou à un autre les instants de la vie qu’elle expose. C’est la poésie du quotidien et de l’instant présent. Elle parle d’amour comme personne et a un sens des mots d’une telle précision et d’une telle sensibilité qu’elle touche direct au coeur. C’est une poésie narrative donc ici, point d’alexandrin mais une réelle maîtrise du texte et du sentiment qu’elle veut faire passer.

A mettre entre toutes les mains car ce recueil est magnifique et insdispensable.

« Difficile

Je veux te dire que c’est difficile
de construire quelques chose de nouveau
dont tu ne fais pas partie:
ce n’est pas ta faute, simplement
je ne suis pas assez solide
pour nous porter, nous deux.
Je veux te dire que c’est difficile
d’admettre que je t’aime,
mon amour pour toi est tenace et silencieux.
Nous nous ressemblons trop:
nous avons les mêmes façons d’être furieux,
nous avons les mêmes façons de ne pas répondre,
nous avons les mêmes façons de disparaître
et nous sommes de la même manière
adorablement impertinents et si mignons
et drôles évidemment.
Je veux te dire que c’est difficile
de faire comme si tu n’existais pas.

(…….) « 

 

Edition Le Castor Astral

« L’homme qui avait soif » de Hubert Mingarelli

L'homme qui avait soif de Hubert Mingarelli
L’homme qui avait soif de Hubert Mingarelli

Vous aimez les romans sur l’errance et la détermination?
Vous aimez Pierre Pelot ou Patrick Modiano?
Voici ma potion:

Après la guerre, Hisao, un jeune soldat japonais  décide de rejoindre sa future femme. Ils ne se connaissent pas,  ils se sont simplement écrit des lettres. Il a prévu de lui offrir un magnifique cadeau d’une grande valeur.
Il part en train.

Mais Hisao revient de la guerre avec quelques séquelles psychologiques,  notamment la peur de ne pas pouvoir assouvir sa soif. Alors que le train fait une halte il descend précipitamment pour se désaltérer. Le train repart sans lui, emportant ses affaires. Commence pour lui un terrible voyage physique et psychologique. Il doit absolument retrouver son sac avec le cadeau pour sa fiancée sinon il ne pourra pas se présenter devant elle .
Hubert Mingarelli dresse le portrait tout en finesse et poésie de ce jeune soldat japonais. Ses angoisses et les souvenirs de la guerre qui le hantent alors qu’il essaie de rejoindre la ville jalonnent ce récit.
Ce roman aborde le thème des préjudices moraux que peut causer la guerre. Du point de vue japonais c’est d’autant moins courant et en même temps ce n’est pas un récit sur la guerre. Là est la force de cette histoire poignante qui se lit d’une traite.
« L’homme qui avait soif » s’est vu décerné le prix Landerneau,  prix de libraires, donc gage de qualité.
Laissez vous emporter par sa poésie.

Edition Stock