Vous aimez les polars scandinaves?
Vous aimez particulièrement Camilla Lackberg?
Voici ma potion:
A Falkenberg, en Suède, un corps de femme atrocement mutilé est découvert sur les rives d’un lac.
Le lendemain à Londres, une célèbre actrice est enlevée devant chez elle, sa paire de chaussures abandonnée dans un sac congélation. La profileuse Emily Roy est appelée pour démêler tout ça.
Il s’avère que ces deux affaires portent la marque d’un tueur en série, Richard Hemfield, interné en hôpital psychiatrique depuis dix ans. Il enlevait des femmes, qu’il gardait séquestrées quelques jours, puis il les étranglait et les dépeçait. A chaque enlèvement il laissait les chaussures des victimes. S’agit-il d’un copycat? « le tueur de Tower Hamlets » avait-il un complice? Est-il innocent?
Emily Roy, aidée de Alexis Castells, l’écrivain qui avait mené l’enquête à l’époque, ainsi que de la brigade de Falkenberg, va essayer de mener à bien cette histoire qui remue le passé.
Deuxième roman de Johana Gustawsson, après le très remarqué « Block 46 », « Mör » est particulièrement efficace. L’auteur alterne les chapitres « d’aujourd’hui », avec des flashbacks qui racontent l’histoire du tueur. Le lecteur apprend au fur et à mesure ce qui a entrainé cette folie furieuse, l’assassin ne se contentant pas de les tuer et les dépecer, il les mange aussi.
Tous les personnages sont intéressants, approfondis, cela favorise l’intensité de l’histoire. L’auteur crée une véritable atmosphère oppressante, malgré les changements de décor, l’histoire oscillant entre Suède et Angleterre.
Johana Gustawsson sait vraiment y faire pour nous amener à tourner les pages jusqu’au dénouement final, forcément inattendu.
Vivement le troisième!