Alors qu’il est en vacances à Bali, le protagoniste de l’histoire décide d’aller voir un célèbre guérisseur du coin. Il aurait soigné les plus grands dirigeants.
Il n’est pas vraiment malade, ne sait pas vraiment pourquoi il choisit d’y aller mais il y va.
Commence ensuite un échange de quelques jours entre les deux hommes, où notre héros va prendre conscience que nous sommes les seuls responsables de notre bonheur.
Adepte de développement personnel ce livre est pour vous, les autres, passer votre chemin.
Des préceptes de vie un peu faciles je vous l’accorde mais qu’il est quand même bon de rappeler.
Un livre très facile et rapide à lire, alors n’hésitez pas à vous y plonger.
Magyd Cherfi, parolier et chanteur de Zebda, raconte l’année où il a passé son bac. Une formalité pour un « français » mais un évènement pour un « indigène ».
En 1981, en banlieue toulousaine, Magyd écrit des poèmes et se fait malmener parce qu’il passe pour un intello. Sa mère attend de lui qu’il passe son bac, consécration pour ces immigrés maghrébins.
Magyd Cherfi raconte son adolescence mais c’est l’histoire de toute une génération qu’il met en avant et qu’il représente.
Crise identitaire, intégration, banlieue, il nous parle de tout ça de manière inimitable, avec humour, détachement mais aussi avec beaucoup d’émotion.
« Je me remémorais nos années d’ados qui nous avaient vus tous les deux privés de foot et de jeux avec les copains, interdits de bon temps et d’aventures de cape et d’épée, sauf que moi j’avais trouvé un véhicule qui m’emmenait beaucoup plus loin que le terrain de foot : l’écriture. Lui s’ennuyait et rongeait son frein avec des envies de vengeance quand je rêvais d’en découdre avec les mots. Des mots qu’il n’avait pas. Il n’avait que l’élasticité de son corps pour s’exprimer, un corps allumé par une âme rancunière. Méchante mixture. »
« On a été français un temps, le temps de la petite école qui nous voulait égaux en droits. On a aimé ce « nous » qui nous a faits frères avec les « cheveux lisses ». On ne savait rien d’une quelconque histoire nous concernant, pas la moindre référence d’un grand homme de lettres, d’un poète, d’un peintre, d’un architecte de Béjaïa ou d’Alger, rien d’un sportif de Sidi Bel-Abbès ou d’un exploit auquel s’identifier. Alors on s’est aggrippés au conte gaulois, aux pages pleines de héros blonds aux yeux d’émeraude et on trouvait ça chouette d’être blond, d’avoir les yeux bleus. »
Vous aimez l’aventure?
Envie de lire un roman motivant?
Voici ma potion:
Cheryl a 26 ans. Elle est à un tournant de sa vie. Elle vient de divorcer de Paul avec qui elle s’était mariée très jeune. Suite au décès prématuré de sa mère, quelques années plus tôt, sa famille a explosé. Sa mère,qui en était le pilier, a élevé trois enfants toute seule après avoir quitté son mari violent et elle a toujours montré beaucoup d’indépendence et de courage. Cheryl a toujours été très proche d’elle et sa mort brutale l’a complètement chamboulé.
Sur un coup de tête elle décide de partir faire une grande randonnée, la Pacific Crest Trail (PCT). C’est un chemin de randonnée qui démarre à la frontière mexicaine et finit à la frontière canadienne et qui suit tous les massifs et parcs nationaux de la côte ouest américaine. Cheryl choisit de commencer en Californie et d’aller jusqu’à l’état de l’Oregon.
Elle part préparée selon elle, mais un peu inconsciente. Elle est loin de se douter de l’aventure qui l’attend.
Wild c’est donc le témoignage d’une femme qui part sur les chemins afin de retrouver le sien. Elle va marcher, marcher jusqu’à en perdre ses ongles, jusqu’à se faire des escarres sur le corps à cause du poids monstrueux de son sac. Mais jamais elle ne va abandonner.
Cheryl Strayed, par son histoire, donne du courage à ses lecteurs. Elle est la preuve vivante que quand on veut, on peut, que tout n’est que volonté. Tout le long cette femme seule va parcourir 1700 kms, en proie aux prédateurs (animaux ou humains), mais elle va aussi faire des rencontres qui vont lui permettre de progresser.
Quand on ferme son livre (à regret car on aimerait être encore avec elle sur les routes) on ne peut qu’être motivé et inspiré!
Après « Te laisser partir« , excellent premier roman à vous donner des frissons, voici « Je te vois », thriller psychologique extrèmement bien ficelé!
Zoe Walker prend le métro tous les jours comme des milliers de personnes. Elle a donc ses habitudes, elle aime se mettre dans tel wagon, s’asseoir à telle place, elle donne une pièce tous les jours à la jeune femme qui fait la manche à l’entrée. Un jour alors qu’elle feuillette le journal, elle regarde par hasard les petites annonces de rencontre et là il y a sa photo avec un numéro à contacter.
Commence alors un angoissant suspense car une autre femme dont la photo était aussi dans ces petites annonces a été retrouvée assassinée. Elle cherche à comprendre et commence à soupçonner tout le monde autour d’elle.
Clare Mackintosh sait instiller l’angoisse et la tension tout le long de l’histoire. Elle nous tient en haleine jusqu’au denouement final.
Vous aimez les romans qui racontent des destins de femmes?
Envie d’une histoire passionnante?
Voici ma potion:
Le lecteur suit l’histoire de trois femmes. Chacune sur un continent différent.
Smita vit en Inde. C’est une Intouchable, elle fait partie de la caste la plus basse et s’occupe des tâches les plus ingrates. Elle survit avec son mari et sa fille en nettoyant les dêchets des castes supérieures. Elle subit sa condition mais a des grands espoirs pour sa petite fille. Smita veut la sortir de cette vie là, elle souhaite que sa fille est une meilleure vie.
Giulia est en SIcile. Elle travaille dans l’atelier de son père qui confectionne des perruques avec de vrais cheveux. Celui-ci est victime d’une accident et Giulia va devoir reprendre le flambeau.
Sarah, elle, est une brilliante avocate au Canada. Mére célibataire de trois enfants, elle mène de front sa carrière et sa vie de famille. Elle apprend qu’elle est atteinte d’un cancer au moment où elle doit avoir une promotion. Avec sa force de caractère, elle décide de cacher sa maladie à tous le monde.
Par alternance de chapitre nous allons voir évoluer ces trois femmes, chacune dans leur combat respectif. Smita pour accéder à la dignité et à la liberté, Giulia pour assumer son rôle et sauver l’entreprise familiale et Sarah pour se sauver elle-même et combattre la maladie.
Trois histoires de combattantes donc, de femmes qui vont prendre leur vie en main malgré leur condition et leur entourage. Trois femmes dont les destions sont liés.
Laetitia Colombani nous offre un magnifique éloge à la femme. Avec une écriture très fluide et légère elle propose un roman plein d’espoir et de positivité. C’est un roman lumineux et touchant qui ne laissera personne insensible.
Un premier roman plus que réussi, plébiscité par tous!
Vous cherchez un bon thriller à lire au bord de la piscine?
Vous aimez les suspenses psychologiques?
Voici ma potion:
Laura est une femme comblée. Elle travaille pour la télé où elle crée des séries, elle est mariée à un homme qui a réussi et elle a un fils magnifique avec qui elle entretient une belle relation et qui est destiné à une belle carrière de médecin.
Ce petit bonheur va se trouver perturber par l’arrivée d’une jeune femme. En effet son fils, Daniel, rencontre Cherry alors qu’il cherche un appartement. Elle travaille dans l’agence immobilière où il est venu trouver le logement qui lui permettra de prendre son indépendance. Très rapidement Daniel va s’enticher de la jeune femme et va même la présenter à sa mère qui s’est toujours montrée assez possessive.
Le problème c’est que le courant ne passe pas du tout entre Laura et Cherry. Celle-ci s’immisce de plus en plus dans leur vie, jusqu’à les accompagner en vacances alors que leur relation est toute récente.
Laura découvre alors des petites choses qui lui mettent le doute sur la sincérité de Cherry et sur ses intentions.
Bien entendu on se doute de suite que les deux femmes vont s’affronter, que la mère va se montrer un peu trop possessive mais l’auteur Michelle Frances parvient à surprendre le lecteur avec des rebondissements et à installer une tension tout au long du roman. On se demande jusqu’au bout ce qui va se passer entre les deux femmes.
Intense et prenant « la petite amie » est un très bon thriller psychologique à lire cet été.
Envie de voyage?
Vous aimez les romans initiatiques?
Voici ma potion:
Paul Leibowitz habite depuis 30 ans en Chine. Il a été un brilliant homme d’affaires mais il vit maintenant en reclus sur l’île de Lamna depuis le décès de son jeune fils. Ses journées sont ryhtmées par des balades autour de l’île, ses repas et surtout le silence. Il entretient une relation avec une femme, mais cela reste platonique car il ne veut plus s’attacher à quelqu’un et il est incapable de toute relation physique. Il voit de temps en temps son vieil ami Zhang, policier.
Un jour, il croise le chemin d’une américaine, Elizabeth. Elle recherche son fils qui a disparu et elle va demander son aide à Paul, préférant se confier à un compatriote qui connait très bien la Chine.
Paul se retrouve alors entraîner dans une enquête qui va révéler l’ambigüité de la Chine et ses secrets.
Pour ceux qui connaissent Jan-Philip Sendker, cette histoire les déroutera peut-être un peu. Il mèle une histoire policière à son récit. Nous retrouvons tout de même les marqueurs qui font les romans de Sendker: la quête initiatique, la remise en question, la découverte de soi, tout ça dans un esprit de spiritualité propre aux pays asiatiques.
Il connait son sujet et donne aux lecteurs une idée très précise de la situation en Chine. Sendker aime ses personnages et ça se sent, on ne peut que s’identifier à eux. Surtout Paul, un homme blessé, triste, qui trouve dans la méditation et l’ascèse une sorte de plénitude.
L’histoire policière est tout de même intéressante car elle met en évidence les difficultés qu’il peut y avoir en Chine à appliquer une vraie justice gangrénée par la corruption.
Laissez vous entrainer avec Paul dans cette ambiance particulière où vous allez être surpris, ému et touché à la fois. Et n’hésitez pas à plonger ensuite dans les précédents ouvrages de l’auteur « L’art d’écouter les battements de coeur » et « Un coeur bien accordé« .
Vous aimez les romans au suspense intense?
Vous avez envie d’un thriller déroutant ?
Voici ma potion :
L’intrigue commence en 1993 alors que le tout jeune Martin Servaz participe à sa première enquête. Deux soeurs de 20 et 21 ans sont retrouvées mortes. Elles ont été assassiné, l’une sauvagement défigurée, et leurs corps ont été mis en scène de manière étrange.
L’enquête se dirige rapidement vers un écrivain de polar, Erik Lang, que les jeunes femmes adulaient. Elles entretenaient avec l’auteur une relation assez perverse.
Dans une seconde partie nous nous retrouvons en 2018 lorsque Erik Lang découvre sa femme assassinée chez lui. Martin Servaz est de nouveau sur l’affaire.
Quelle ingénieuse idée de Bernard Minier de nous balader entre deux époques et surtout de nous faire découvrir son personnage fétiche Servaz alors qu’il enquête sur sa première affaire. Le lecture découvre un jeune inspecteur qui a déjà des convictions et de bonnes intuitions. Mais qui a aussi du mal à suivre les directives des anciens. On sent que le fameux flair de Servaz est déjà là.
Ceci met aussi en perspective la relation que Servaz et Lang vont avoir lors de leurs retrouvailles. Le policier va essayer de découvrir ce qui est tellement arrivé à la femme de l’écrivain mais va peut-être aussi découvrir la vérité sur 1993.
Bernard Minier se réinvente dans ce nouvel opus et donne un nouvel élan à son personnage. Le roman se lit d’une traite, le lecteur est happé par l’intrigue et ne voit pas venir la suite.
« Soeurs » est le 6ème roman de Bernard Minier et il nous conforte dans l’idée qu’il faut vraiment compter sur lui dans l’univers du polar français.
Vous aviez aimé « Black Coffee« ?
Vous aimez les thrillers addictifs?
Voici ma potion:
Nous avions laissé Lola et Desmond alors que Lola rentrait en France, ne sachant toujours pas si son mari Pierre était encore vivant. Alors que la séparation dûe à la distance est difficile pour les deux amoureux, PIerre fait sa réapparition aux Etats-Unis. Après maintes interrogatoires il finit par rentrer en France. Lola voit d’un très mauvais oeil son retour.
Desmond, de son côté, se retrouve mélé à une drôle d’enquète à Chatauqua, dans l’état de New-York. Des phénomènes étranges se déroulent depuis quelques temps dans cette petite ville. La population pense à des revenants mais Desmond, plus terre à terre, compte bien découvrir le coupable.
Le lecteur retrouve avec plaisir les personnages imaginés par Sophie Loubière. Nous nous étions attachés à Lola, cette mère de famille partie avec ses deux enfants à l’autre bout du monde en quête de son mari et qui était tombée aux mains d’un serial killer (cf Black Coffee). Nous avions aimé aussi Desmond, journaliste et criminologue, son courage et sa détermination.
De chaque côté de l’Atlantique,chacun à leur manière, ils vont avoir à faire avec des faux-semblants et ils devront garder le cap pour ne pas se perdre,
Une tension tenue tout le long, une narration déroutante mais addictive, Sophie Loubière interpelle en mélangeant différents thèmes. « White coffee » peut facilement se lire indépendamment du premier, l’auteur est assez habile pour que le lecteur ne sente aucun manque dans l’histoire.
Pour les amateurs de thriller mais aussi pour tout ceux qui aiment les histoires bien ficelées et surtout qui aiment se laisser entraîner sans réserve dans une aventure.
Vous aimez les livres?
Vous vous intéressez à l’histoire de l’édition?
Voici ma potion:
En 1935 Edmond Charlot, qui a alors vingt ans, décide de créer une librairie à Alger. Une librairie qui sera aussi un lieu de promotion des auteurs méditerranéens. Edmond Charlot veut faire en sorte de mettre en avant et d’éditer des écrivains tels que Camus ou Roblès.
En 2017, Ryad étudiant à Paris, est envoyé à Alger par son oncle afin de nettoyer et vider un local contenant des centaines de livres. Chaque jour Ryad est surveillé par Abdallah alors qu’il enlève tout ce que contient « Les vraies richesses », l’ancienne librairie de Charlot.
Kaouther Adimi redonne ses lettres de noblesse à Edmond Charlot, éditeur et découvreur de talents des années 30/40. Elle nous offre le portrait magnifique d’un homme passionné. Passionné par les livres mais surtout par les écrivains.
On y croise avec plaisir Albert Camus, Jean Giono ou encore Emmanuel Roblès.
Les passages actuels donnent encore plus d’intensité à ceux du passé. Ryad arrive dans ce local chargé d’histoire sans rien connaître mais au fil du temps il commence à s’y intéresser. Le lieu agît sur lui et il ne sera plus le même en repartant, comme quoi n’importe qui peut être touché par la littérature.
Kaouther Adimi nous raconte un pan de l’histoire de l’édition et de la littérature en général avec un profond respect et une réelle bienveillance. Elle rend un superbe hommage à cet éditeur peu connu du grand public.