« Les fantômes de Reykjavik » de Arnaldur Indridason

Konrad, qui est policier à la retraite, est contacté par des amis de sa défunte femme. Leur petite-fille Danni a disparu et même si celle-ci avait plongé dans la drogue, la police ne prend pour l’instant pas la chose au sérieux car elle est majeure.

Alors que Konrad commence à enquêter pour les rassurer, Eyglo, une amie, lui parle d’une petite fille morte noyée des dizaines d’années auparavant et qui vient la hanter régulièrement. Même si Konrad ne croit pas aux fantômes, il s’intéresse à l’histoire. D’autant plus que son père et celui de Eyglo avaient monté une arnaque ensemble et faisaient croire à des personnes crédules qu’ils communiquaient avec les défunts. Les souvenirs remontent à la surface.

Le lecteur peut retrouver ici le talent de Arnaldur Indridason, auteur de polar islandais. Sa manière, bien à lui, de raconter une histoire, ou plutôt des histoires passées et présentes qui vont s’entremêler. Grande fan de son personnage récurrent de Erlendur, j’avais peur de ne pas pouvoir sympathiser avec sa nouvelle figure policière mais je dois dire que Konrad est très bien trouvé. Un peu bourru, têtu, volontaire et surtout attentif, il est marqué par une jeunesse auprès d’un père escroc et violent. Parfait pour devenir un nouveau personnage récurrent.

Comme à son habitude Indridason déroule son histoire par petites touches, ici vous n’aurez pas de grands rebondissements, ni de courses poursuites mais une enquête et un enquêteur qui prend son temps, qui rassemble tous les éléments à son rythme. Ça insuffle une ambiance à tout le roman, une tension latente qui est très addictive. Je me suis surprise à ne pas vouloir le lâcher avant d’avoir fini. Le cadre aussi joue son rôle, l’Islande est toujours un des personnages du romancier.

Pour les amoureux du style scandinave et les autres, du très bon Indridason.

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