« Les Réponses » de Elizabeth Little

"Les réponses" de Elizabeth LIttle. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
« Les réponses » de Elizabeth LIttle. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Vous avez envie d’un thriller moderne et captivant?
Vous avez aimé « Avant d’aller dormir »?
Voici ma potion:

Il y a dix ans l’assassinat de la fortunée Marion Elsinger avait fait sensation. Sa fille, Jane, avait été reconnu coupable.Trop ivre le soir du meurtre elle ne se souvenait de rien mais était recouverte du sang de sa mère. Celle-ci avait même écrit son nom dans son sang, la désignant comme sa meurtrière. Tout l’accusait et elle fût donc condamnée à la prison à vie.

Mais voilà que, dix plus tard, Jane se voit libérée suite à un vice de procédure. Une enquête sur la manipulation de preuves par la police de Los Angeles remet en cause de nombreux procès dont le sien.

Une fois dehors elle ne pense qu’à se cacher, notamment de Trace, un type qui a dédié son blog à la haine qu’il lui voue et qui veut littéralement sa mort, persuadé de sa culpabilité. Celui-ci propose même une récompense pour la retrouver.

Sur la base de quelques bribes d’une conversation entendue le soir du meurtre et dont elle se rappelle brièvement, Jane se met en quête de la vérité.

Premier roman d’une jeune inconnue, « Les réponses » est un vrai bon thriller psychologique. Le lecteur est, dès les premières pages, happé par cette histoire et par ce personnage. Le roman est écrit à la première personne, Jane est la narratrice mais sa narration est entrecoupée de rapports de police, d’interrogatoires, de sms ou de message que le fameux Trace laisse sur son blog.

Tout ceci donne un côté très moderne à ce roman. L’intrigue originale est vraiment bien ficelée, jusqu’au bout on est en haleine. Elizabeth Little surprend le lecteur par le dénouement. De bons personnages, une bonne ambiance oppressante, bref, tous les ingrédients pour passer un bon moment.

Édition Sonatine.

« Ma vie de pingouin » de Katarina Mazetti

"Ma vie de pingouin" de Katarina Mazetti. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
« Ma vie de pingouin » de Katarina Mazetti. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Vous avez envie d’un roman plaisant et croustillant?
Vous aimez Anna Gavalda ou Jonas Jonasson?
Voici ma potion:

Tomas, Wilma, Alba et quelques autres ressortissants suédois s’embarquent pour une croisière en Antarctique.

Tomas, journaliste, part dans cette aventure avec l’idée de mettre fin à ses jours parmi les pingouins. Lasse des éternelles absences de son mari, sa femme a fini par le quitter et est partie avec les enfants vivre aux États-Unis avec son nouveau mari. Il n’a plus le goût de vivre.

Wilma est professeur dans une petite ville suédoise. Célibataire trentenaire c’est une incorrigible optimiste, elle part du principe qu’il faut toujours voir le bon côté des choses. Elle a décidé de faire ce voyage malgré les sérieux problèmes physiques qu’elle laisse entrevoir.

Alba, quant à elle, est une infatigable baroudeuse. Elle a déjà fait plusieurs fois le tour du monde, a travaillé sur de nombreux bateaux. Septuagénaire, elle a décidé, selon ses dires, de vivre jusqu’à 120 ans. Elle commence, avec cette croisière, une étude pour établir les similitudes entre humains et animaux.

Nous avons aussi un beau panel de personnages secondaires, hétéroclites et loufoques comme le duos d’amies qui cherchent à trouver un mari ou les nombreux ornithologues amateurs venus enrichir leurs connaissances. Des couples désunis ou mal unis. Tous les personnages étant traités de manière très attachante.

Dès l’avion qui les mène au pôle sud, Wilma et Tomas, que tout oppose, vont s’acoquiner.

Katarina Mazetti renoue ici avec sa verve pince sans rire et caustique qui avait plu dans « Le mec de la tombe d’à côté« . Son roman est plein d’humour, on rit beaucoup grâce à de nombreuses situations très cocasses mais il y a toujours un fond un peu plus sérieux et surtout plus émouvant.

Elle nous offre une comédie romantique, n’ayons pas peur des mots, mais pas du tout niaise et moins légère qu’on pourrait le croire. Comme à son habitude, Mazetti  propose un roman qui donne du baume au cœur.

Alors embarquez vous aussi pour cette croisière!

Édition Gaïa

« Mr Mercedes » de Stephen King

Mr Mercedes de Stephen KIng. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
Mr Mercedes de Stephen KIng. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Vous aimez les suspens sous tension?
Vous aimez Thomas Harris et John Grisham?
Voici ma potion:

Comme le beaujolais, chaque année nous offre un nouvel opus du maître Stephen King. A la différence du vin, le nouveau King est à chaque fois excellent.

Dans celui-ci nous avons affaire à Hodges, flic fraîchement retraité qui passe le plus clair de son temps devant sa télé à regarder des programmes ineptes. Routine morose qui lui sert à ne plus réfléchir, le passage de l’action à l’inaction étant difficile à digérer pour lui. Ceci jusqu’au jour où il est contacté par Mr Mercedes.

Un an plus tôt, un homme avait foncé avec une mercedes sur une foule de chômeurs devant un salon pour l’emploi. Attentat non revendiqué qui avait fait de très nombreuses victimes. Ce fût un évènement bouleversant pour tous par sa cruauté et son inhumanité. A cause du peu d’indices, cette agression était restée impunie et Hodges était parti à la retraite sur cette affaire non résolue.

Voilà donc ce fameux tueur, en quête sans doute de reconnaissance, qui relance l’inspecteur.

Stephen King se lance ici dans un polar à la facture, a priori, très classique mais qui recèle plus qu’une intrigue policière grâce à la plume acérée de l’auteur qui sait mieux que personne dépeindre ses personnages dans leurs moindres aspects psychologiques. Il distille une tension qui va crescendo tout le long du roman. Les deux protagonistes principaux, Bill Hodges, le flic, et Barry le tueur vont s’affronter dans une lutte sans merci. King nous fait entrer dans la tête du tueur afin de comprendre ses motivations et il nous entraîne aussi dans celle du flic afin de mieux le cerner. Tantôt prédateur, tantôt proie ils échangent leur rôle pour le grand plaisir du lecteur.

A consommer sans modération!

Édition Albin Michel

« Retour à Little Wing » de Nickolas Butler

"Retour a Little Wing" de NickolasButler. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
« Retour a Little Wing » de NickolasButler. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Envie d’un roman qui parle de l’attachement à sa terre natale?
Vous aimez Richard Ford ou James Salter?
Voici ma potion:

Quatre amis d’enfance: Hank, Ronny, Lee et Kip. Ils sont nés et ont été élevés à Little Wing, Wisconsin. Chacun mène sa vie mais ils sont tous liés de manière indéfectible à leur ville.

Hank est le seul à être vraiment resté.Il a épousé Beth, leur amie d’enfance à tous, il a repris la ferme familiale et ils vivent heureux avec leurs deux enfants.
Ronny, après un périple de champion de rodéo, et suite à un accident du à son addiction à l’alcool, accident qui l’a diminué mentalement, est revenu vivre à Little Wing.
Lee, lui, est parti faire une carrière de musicien. Mondialement célèbre il revient régulièrement se ressourcer auprès de ses amis.

A l’occasion du mariage de Kip, qui a décidé, lui aussi,  de rentrer au bercail après une carrière de courtier en bourse, ils se retrouvent tous.

Nickolas Butler signe là son premier roman, qui augure d’une grande carrière.

Voilà un magnifique roman choral, choral dans la narration même. Chaque chapitre a un narrateur différent, les quatre amis mais aussi Beth. Ceci permet d’avoir tous les points de vue et de mieux comprendre ce qu’il se passe entre eux.

Amis depuis l’enfance, c’est beau mais cela ne va pas sans heurts. Forcément il y a des jalousies, des tensions mais l’amitié et surtout l’amour de la terre est la plus forte.

Voilà un roman qui foisonne de sentiments, amour, haine, colère, désenchantement, avec des personnages attachants et sympathiques.

Un bel ode à l’Amérique profonde.

« Retour à Little Wing » a reçu le prix Page America.

Édition Autrement

« Oona & Salinger » de Frédéric Beigbeder

"Oona & Salinger" de Frédéric Beigbeder. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
« Oona & Salinger » de Frédéric Beigbeder. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Envie d’un roman facile à lire mais néanmoins intense et passionné?
Vous aimez David Foenkinos ou Catherine Cusset?
Voici ma potion:

Frédéric Beigbeder décide dans son nouveau roman de nous raconter l’histoire d’amour entre Oona O’Neill et J.D. Salinger, qui se passa au début des années quarante.

Oona O’Neill, fille du célèbre dramaturge Eugene O’Neill, fait partie de l’élite branchée de New-York. Bien qu’elle n’ait plus eu de contact avec son père depuis dix ans, elle surfe sur sa célébrité.

Jerry Salinger écrit quelques nouvelles mais n’a pas encore publié son grand roman.

Un soir, au Stork Club, fameux bar de l’époque où se retrouvait toute la jeunesse aisée, ils se rencontrent, c’est le coup de foudre, Oona n’a que seize ans et Jerry vingt et un.

Mais ils ne vivront pas une belle et fabuleuse histoire d’amour, simplement un flirt de quelques semaines. Jerry ne répondant pas aux attentes de Oona, et Oona étant un tantinet trop superficielle pour lui. Le départ à la guerre de Jerry va mettre un point final à cette histoire. Il continuera à lui écrire des lettres pour lui raconter les combats (et espérer secrètement qu’elle l’attende), mais Oona va rencontrer Charlie Chaplin, en tomber amoureuse et l’épouser alors qu’elle n’a que 17 ans et lui 54.

Beigbeder ne nous raconte pas qu’une histoire d’amour, celle-ci est même un prétexte pour parler d’autres choses. Faire le parallèle entre la jeunesse dorée de Oona, sa frivolité et la guerre très dure à laquelle participe Jerry en Europe. Guerre qui va le transformer à jamais puisqu’il ne sera pas le même au retour. Il préfèrera s’isoler et vivre reclus jusqu’à la fin de ses jours. Prétexte aussi pour parler de lui, comme Beigbeder sait si bien le faire, sans rien dévoiler on peut dire qu’il finit son récit en racontant sa rencontre avec sa femme.

Frédéric Beigbeder nous offre un magnifique roman. Les passages sur la guerre sont superbement traités, d’autant plus forts qu’ils sont en décalage avec ce qu’il se passe dans la vie de Oona au même moment.

C’est enfin un roman où vous pourrez croiser Truman Capote, Hemingway et Orson Welles.

Très bon roman de non-fiction (c’est l’auteur qui le dit), très fluide qui vous donnera forcément envie de lire ou relire « L’attrape-coeurs » de J.D. Salinger.

Édition Grasset

« On ne voyait que le bonheur » de Grégoire Delacourt

"On ne voyait que le bonheur" de Grégoire Delacourt. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
« On ne voyait que le bonheur » de Grégoire Delacourt. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Envie d’un roman bouleversant et poignant?
Vous aimez Laura Kasischke ou John Irving?
Voici ma potion:

Antoine est expert en assurances. Il a passé sa vie à donner un prix à la vie des autres. Combien peut valoir un bras cassé ou la perte d’un enfant. A force d’estimer la vie des gens, Antoine se demande combien vaut la sienne. Chaque chapitre va revenir sur un moment de son existence et la valeur qu’il va donner à ce moment.

Antoine est divorcé, a peu d’amis, deux enfants qui s’éloignent de lui , des relations conflictuelles avec son père. Il a peu de considération pour lui-même jusqu’à commettre des actes irréversibles.

Ce livre est construit en trois parties, les deux premières ayant pour narrateur Antoine et la dernière partie racontée du point de vue de sa fille. Trois parties, trois rythmes différents qui permettent au lecteur de rester accrocher.

Grégoire Delacourt nous plonge dans les tourments d’un homme. Comment l’héritage des parents, l’attitude qu’ils ont eu, influent sur le comportement une fois adulte. Et surtout jusqu’où est-on prêt à aller par désespoir. Toujours avec des mots très justes, il nous fait partager la souffrance de son personnage et son désarroi face à la vie. On entre en empathie complète avec lui et on est forcément chamboulé.

La dernière partie écrite comme le journal intime de la fille d’Antoine est très forte, émouvante. Elle a un long chemin à faire pour pardonner à son père.

Sans aucun doute le meilleur roman de Grégoire Delacourt à ce jour.

Édition Lattès

« Peine perdue » de Olivier Adam

Peine perdue de Olivier Adam. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
Peine perdue de Olivier Adam. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Vous avez envie d’un bon roman social ?
Vous aimez Steinbeck ou Hanif Kureishi?
Voici ma potion :

Une station balnéaire de la Côte d’Azur, hors période estivale. Les plages sont désertes. Pourtant tout un panel de personnages va se croiser autour d’une tempête qui va secouer durement la région et autour de l’agression d’Antoine, le premier portrait du roman.

Antoine, qui vivote depuis son licenciement, vit dans un camping où il retape les mobile-homes en attendant la saison. C’était un as du foot mais qui n’a jamais fait carrière à cause de son caractère tempétueux.

Son ex-femme, Marion, l’a quitté pour quelqu’un de plus stable. Même si elle est toujours amoureuse du père de son fils, elle a choisi la raison plutôt que la passion.

Il y a aussi le père d’Antoine, qui ne s’est jamais remis de la mort de sa femme, l’infirmière qui s’occupe de lui à l’hôpital. Ou encore Pierre et Hélène, qui, lors de la tempête ont décidé de prendre le large. Léa que l’on découvre sur la plage après l’orage et qui ne veut pas dire un mot.

Vingt-deux personnages qui donnent chacun leur point de vue afin de faire un ensemble.

Autant de caractères très bien décrits, terriblement intenses. En quelques pages le lecteur entre dans la vie de chacun.

Olivier Adam nous régale une fois de plus. Il dépeint un monde noir, désenchanté avec des protagonistes désespérés. Il décrit le monde d’aujourd’hui, pas très gai mais avec lequel il faut vivre.

« Peine perdue » c’est une écriture dense, qui prend aux tripes.

Édition Flammarion

« Les Suprêmes » de Edward Kelsey Moore

Les Suprêmes de Edward Kelsey Moore. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
Les Suprêmes de Edward Kelsey Moore. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Envie d’un beau roman sur l’amitié?
Vous avez aimé « La couleur des sentiments » de Katherine Stockett?
Voici ma potion:

Odette, Clarice et Barbara-Jean sont inséparables depuis 50 ans. Les Suprêmes les surnomme-t-on en comparaison avec le groupe du même nom. Trois afro-américaines qui se sont rencontrées à la fin des années 60 et qui ont connu tous les changements de la société américaine.

Trois amies, trois caractères de femmes qui se complètent.

Odette est marié à James,plutôt corpulente, elle est la joie de vivre incarnée. Tête brûlée depuis qu’elle est née dans un sycomore, elle a hérité du don de sa mère et voit des fantômes. Elle passe d’ailleurs beaucoup de temps à discuter avec sa mère décédée il y a quelques années.

Clarice, elle, est mariée à Richmond. Ancienne virtuose du piano, elle a tout abandonné pour son mari, depuis elle donne des cours. Pour la remercier de l’avoir choisi lui, il passe son temps à la tromper.

Barbara-Jean a épousé Lester, beaucoup plus vieux qu’elle mais très riche. Amoureuse d’un blanc, elle n’a pas voulu bouleverser les conventions de l’époque.

Les Suprêmes est un ode à l’amitié. Comment trois femmes si différentes se sont soutenues à travers les ans et les situations difficiles, elles partagent les bons moments comme les mauvais et savent quand il faut se taire ou parler.

C’est aussi un petit bijou d’humour. Edward Kelsey Moore décrit avec délectation une scène de mariage qui tourne au drame.

Les Suprêmes c’est le destin de trois afro-américaines avec ses aléas mais ce n’est pas un livre sur la condition des noirs aux États-Unis, c’est bien plus que ça. Un livre qui parle de la vie et de la mort.

Vous ne pourrez pas quitter les Suprêmes, si attachantes, sans un petit pincement au cœur.

Édition Actes Sud.

« Presque la mer » de Jérôme Attal

"Presque la mer" de Jérôme Attal. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
« Presque la mer » de Jérôme Attal. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Vous avez envie d’un roman qui fasse du bien?
Vous aimez J.M.Erre ou David Safier?
Voici ma potion:

Frédéric termine ses études de médecine à Paris. Célibataire, il a consacré tout son temps à son futur métier.

Louise vient de Patelin, petit village perdu on ne sait où, loin de tout. Après un passage éclair à Paris où elle a passé un casting pour un télé-crochet et où l’un des jurés a cherché à abuser d’elle, elle rentre se morfondre dans son village.

Le docteur de ce fameux Patelin part à la retraite, il faut le remplacer. Et pour le remplacer et réussir à faire venir un jeune médecin chez eux, le maire et son conseil municipal ont une incroyable idée, faire croire au futur postulant qu’il y a la mer à Patelin. Les voilà donc qui mettent en scène tout le village pour qu’il est l’air d’un village balnéaire.

L’heureux élu n’est autre que Frédéric, fraîchement diplômé. Il déboule là-bas et croise Louise.

Jérôme Attal propose aux lecteurs un joli petit roman. Des personnages cocasses et décalés qui n’en restent pas moins très humains. Au fond, tous n’aspire qu’à une chose, être heureux. Des situations insolites et bourrées d’humour, mais tout ça toujours empreint d’une certaine mélancolie.

« Presque la mer » est un good-feeling book. Forcément vous aurez le sourire en le renfermant.

Edition Stéphane Million

« Joyland » de Stephen King

"Joyland" de Stephen King. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
« Joyland » de Stephen King. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Vous avez envie d’un roman qui vous transporte et vous émeuve?
Vous aviez aimé Stand by me du même King?
Voici ma potion:

En 1973, Devin Jones trouve un job d’été à Joyland, parc d’attractions à l’ancienne, aux antipodes de Disneyland. Il est engagé pour faire un peu tout mais surtout pour rentrer dans la peau de la mascotte, Howie le chien gentil.

Devin cherche à s’occuper, à gagner de l’argent cet été-là mais aussi à oublier Wendy, son premier amour qui lui a brisé le cœur. Lui était fou amoureux à la différence de sa belle.

Dès son entretien avec sa future logeuse, il entend des rumeurs sur un meurtre qui aurait eu lieu dans la Maison de l’Horreur, fameuse attraction de Joyland, et sur le fait que la jeune fille assassinée serait toujours en train de rôder là-bas. La diseuse de bonne aventure lui fait aussi d’étranges prédictions.

Joyland va lui apporter bien plus que de l’argent.

Ceux qui attendent du maître Stephen King qu’il vous glace d’effroi et vous face trembler de terreur, passez votre chemin. Ici pas de voiture diabolique ou de chien mutant! Bien sûr on y trouve un fantôme et un garçon qui a un don spécial mais Joyland c’est surtout l’histoire de l’apprentissage de l’âge adulte, comment on peut se remettre de la rupture de son premier amour.

Des personnages très émouvants et si vous n’y prenez pas garde il est possible que vous versiez une larme.

Personne ne sait comme Stephen King décrire les affres de la jeunesse, toutes les peurs, tous les désirs qui animent les jeunes dans ce douloureux passage à la maturité.

Joyland comme un véritable récit initiatique.

Edtion Albin Michel