« Le consentement » de Vanessa Springora

Vanessa a 13 ans quand elle rencontre l’écrivain G.M. par le biais de sa mère qui travaille dans une maison d’édition. Très vite celui-ci commence à lui écrire. Vanessa ne voit jamais son père, celui-ci instable a fini par quitter le foyer. Elle est en manque de figure paternelle et voit en G. la chance d’être aimée par un homme comme son père. 

Commence alors l’emprise de cet homme de quarante ans son aîné sur cette jeune fille en manque d’attention. Il l’initie aux plaisirs sexuels et n’hésite pas à emmener sa petite conquête partout où il va. Peu de monde trouve cette relation malsaine à l’époque, même pas la mère de Vanessa. 

Il était une époque où un écrivain pouvait raconter ses exploits sexuels avec des mineurs garçons ou filles et ça ne choquait personne. On l’invitait même à de célèbres émissions littéraires. Ce même écrivain était certain d’être un bienfaiteur auprès de ces enfants, il les initiait, rien de mal à ça. 

Vanessa Springora raconte autre chose. L’histoire de l’emprise, de la manipulation, de la perversion d’un homme sur un esprit faible. Comment cette expérience a quasiment détruit sa vie, incapable pendant de longues années d’avoir une vraie relation avec un homme. 

Le consentement est une notion abstraite. Quel consentement peut donner une adolescente perdue entre un père absent et une mère démissionnaire ? Est-elle capable de consentir à quoi que ce soit ou simplement cherche-t-elle un peu d’attention pour exister ? 

Vanessa Springora nous livre son histoire, dure, sans fioritures ni faux-semblants pour enfin se libérer de cet homme qui a souillé plus que son corps. 

Edition Le Livre de Poche

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