Vous aimez les histoires de femmes passionnées, l’idée de liberté ?
Vous aimez Olivier Adam et Karine Tuil ?
Voici ma potion :
Maria Cristina Vaatonen reçoit un coup de fil de sa mère dont elle n’a aucune nouvelle depuis de longues années. Celle-ci lui apprend que sa sœur a eu un enfant et qu’il faut qu’elle revienne pour le récupérer et l’adopter.
Maria Cristina avait quitté Laperouse, sa ville natale de Finlande, vingt ans plus tôt pour venir faire ses études à Los Angeles. A l’époque elle n’avait pas simplement quitté la froideur du grand nord mais aussi la pression d’une mère engoncée dans ses vieilles traditions, à moitié folle, la jalousie d’une sœur et le mutisme d’un père qui l’aimait et la préférait sans jamais avoir su lui dire.
Elle débarque à Los Angeles, âgée de seize ans, comme une véritable paysanne. Elle ne s’était jamais rasé les jambes, ne se lavait qu’une fois par semaine, bref, elle découvre un tout nouveau monde.
Maria se met en colocation avec Joanne, une sorte de hippie délurée, enceinte qui plus est. Celle-ci va la mettre à la page concernant les coutumes du coin. La rencontre de Maria avec Claramund, auteur sud-américain à succès, va être déterminante pour elle. Il va non seulement l’initier au sexe mais aussi lui permettre de faire éditer son premier roman.
Véronique Ovaldé raconte l’itinéraire d’une femme, comment celle-ci après une enfance relativement traumatisante et anxiogène va murir, comment libérée du joug maternel elle va s’épanouir. Tout en restant une personne mal dans sa peau, indécise, elle cherche son émancipation de manière entêtée et parfois de manière totalement irresponsable (la scène du viol).
L’auteur nous conte de nouveau l’emprise que peut avoir la famille sur un être, et combien il est important pour cet être de se libérer afin de se trouver.
Un très beau roman, une écriture et une narration très particulière qui ne peut que vous emporter.
Une réponse sur “« La grâce des brigands » de Véronique Ovaldé”