Au sein d’une communauté anabaptiste appelée « Les Émissaires », un meurtre a été commis. Le chef de ce groupe isolé au cœur de l’Alsace est mort enseveli sous les voutes de la chapelle en rénovation. Si l’accident est dans un premier temps évoqué, essentiellement par les adeptes de la communauté, Niémans est appelé pour éclaircir les choses.
Sa coéquipière Ivana est déjà là sous couverture. Elle a été engagée pour faire les vendanges, le seul moment de l’année où des étrangers sont autorisés à entrer sur les terres des Émissaires.
Dans cette communauté religieuse où la non-violence et l’innocence sont élevées comme des étendards, qui a bien pu commettre l’irréparable? Les membres de cette secte sont-ils tous si inoffensifs ?
Jean-Christophe Grangé continue sur sa lancée de « noveliser » un épisode de la série « Les Rivières Pourpres » diffusée sur France Télévisions. Personnellement je n’ai pas regardé la série donc pour moi, c’était de l’inédit! On retrouve donc avec plaisir le commandant Niémans, toujours aussi bourru et limite misogyne, et sa collègue Ivana, à fleur de peau.
Grangé nous immerge dans un monde clos, celui d’une communauté religieuse aux principes ancestraux. L’ambiance y est assez pesante, les gens mutiques. La région alsacienne et l’époque des vendanges rajoutent de la densité à cette atmosphère déjà lourde.
Jean-Christophe Grangé délaisse les scènes d’hyper violence auxquelles il nous a habitué pour nous offrir un thriller qui joue plus sur le suspense et une tension latente.
Un roman court et efficace