« Le jour des cendres » de Jean-Christophe Grangé

Au sein d’une communauté anabaptiste appelée « Les Émissaires », un meurtre a été commis. Le chef de ce groupe isolé au cœur de l’Alsace est mort enseveli sous les voutes de la chapelle en rénovation. Si l’accident est dans un premier temps évoqué, essentiellement par les adeptes de la communauté, Niémans est appelé pour éclaircir les choses.

Sa coéquipière Ivana est déjà là sous couverture. Elle a été engagée pour faire les vendanges, le seul moment de l’année où des étrangers sont autorisés à entrer sur les terres des Émissaires.

Dans cette communauté religieuse où la non-violence et l’innocence sont élevées comme des étendards, qui a bien pu commettre l’irréparable? Les membres de cette secte sont-ils tous si inoffensifs ?

Jean-Christophe Grangé continue sur sa lancée de « noveliser » un épisode de la série « Les Rivières Pourpres » diffusée sur France Télévisions. Personnellement je n’ai pas regardé la série donc pour moi, c’était de l’inédit! On retrouve donc avec plaisir le commandant Niémans, toujours aussi bourru et limite misogyne, et sa collègue Ivana, à fleur de peau.

Grangé nous immerge dans un monde clos, celui d’une communauté religieuse aux principes ancestraux. L’ambiance y est assez pesante, les gens mutiques. La région alsacienne et l’époque des vendanges rajoutent de la densité à cette atmosphère déjà lourde.

Jean-Christophe Grangé délaisse les scènes d’hyper violence auxquelles il nous a habitué pour nous offrir un thriller qui joue plus sur le suspense et une tension latente.

Un roman court et efficace

« Le cri »de Nicolas Beuglet

"le cri" de Nicolas Beuglet
« le cri » de Nicolas Beuglet. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

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Voici ma potion

A l’hôpital psychiatrique de Gaustad, en Norvège, un patient est retrouvé, mort étranglé. D’après les dires des premiers témoins il se serait lui-même donné la mort. L’inspectrice Sarah Geringen est dépêchée sur place. La diversion lui va bien, son mari vient de la quitter et elle ne sait pas où aller.

Dès les premiers instants elle sent qu’il se passe de drôles de choses dans cet hôpital. Le corps a été déplacé, le directeur semble vouloir classer l’affaire au plus vite, les témoins se contredisent et le patient a le chiffre 488 tatoué sur le front.

Sarah se retrouve alors embarquer dans une enquête qui va la mener à travers le globe, de Oslo à Paris, en passant par l’ile de l’Ascension et le Nevada. Elle va se donner corps et âme pour venir à bout de ce mystère et va rencontrer sur sa route un charmant journaliste français dont le frère décédé est mêlé à l’affaire.

Nicolas Beuglet nous alpague de suite. Il pose le paysage et l’ambiance avec une efficacité folle. Le personnage de l’inspectrice avec ses failles et ses doutes nous est immédiatement attachant. Il sait y faire pour décrire l’atmosphère glauque et oppressante de l’hôpital psychiatrique.

L’intrigue est complexe, mais le lecteur n’est jamais perdu. Intrigue qui n’est pas seulement policière car l’auteur nous entraine dans une histoire ayant trait à des recherches scientifiques et à la religion. Si un quart de ce que l’auteur raconte est vrai, ça fait froid dans le dos!

Le rythme est intense, vous ne pourrez pas lâcher ce roman avant de l’avoir fini.

Du suspense, une histoire incroyable, des personnages intéressants et inquiétants, « Le cri » et LE thriller à lire pour les amateurs du genre.

XO Édition