Vous avez aimé Avant d’aller dormir de S.J Watson.
Vous aimez les romans à ambiance, les thrillers psychologiques.
Voici ma potion :
L’histoire peut paraître simple : une femme d’une cinquantaine d’années pour qui tout va pour le mieux, aisance financière, jolie maison et qui, un jour, va prendre en otage le neveu d’une amie à elle.
Sonia a vraiment tout pour être heureuse, malgré les nombreux déplacements de son mari qui la laissent de plus en plus seule dans sa grande maison, malgré le départ de sa fille unique partie étudier à l’université.
Le lecteur est amené à comprendre petit à petit, grâce à des flash-backs récurrents, que Sonia traîne quelques lourds bagages de son enfance, notamment une histoire d’amour dont on ne connaîtra les aboutissants qu’à la toute fin.
Jez, 15 ans, neveu de son amie Helen, passe un matin chez elle pour lui emprunter un disque et Sonia ne le laissera pas repartir. Parce qu’il lui fait penser à son ami d’enfance, parce qu’il lui plait, les raisons sont multiples et en même temps aucune n’est valable.
L’engrenage est lancé, surtout quand Helen et son mari vont déclarer la disparition de l’adolescent à la police, Sonia n’a plus d’autres choix que de continuer à le garder. Et elle va aller très loin pour conserver son secret.
Le récit alterne aussi avec des chapitres du point de vue de Helen, quelque peu alcoolique et dont le mariage part en vrille suite à la disparition de Jez. Helen, naïvement, va même chercher de l’aide auprès de celle qui séquestre son neveu.
Penny Hancock plonge le lecteur dans un thriller psychologique et le tient en haleine. Une femme au foyer qui dérape, qui s’enfonce peu à peu dans sa folie et son obsession, paraît tout à fait crédible. Tout ça en mettant le lecteur assez mal à l’aise, on ne peut que se questionner sur la finitude de tout ça. Le personnage de Sonia est vraiment complexe , terriblement bien exploité, on se demande d’ailleurs jusqu’où elle peut aller dans sa folie.
Désordre est une histoire sous haute tension, que vous ne voudrez pas lâcher avant de connaître la fin.