Vous aimez les livres?
Vous vous intéressez à l’histoire de l’édition?
Voici ma potion:
En 1935 Edmond Charlot, qui a alors vingt ans, décide de créer une librairie à Alger. Une librairie qui sera aussi un lieu de promotion des auteurs méditerranéens. Edmond Charlot veut faire en sorte de mettre en avant et d’éditer des écrivains tels que Camus ou Roblès.
En 2017, Ryad étudiant à Paris, est envoyé à Alger par son oncle afin de nettoyer et vider un local contenant des centaines de livres. Chaque jour Ryad est surveillé par Abdallah alors qu’il enlève tout ce que contient « Les vraies richesses », l’ancienne librairie de Charlot.
Kaouther Adimi redonne ses lettres de noblesse à Edmond Charlot, éditeur et découvreur de talents des années 30/40. Elle nous offre le portrait magnifique d’un homme passionné. Passionné par les livres mais surtout par les écrivains.
On y croise avec plaisir Albert Camus, Jean Giono ou encore Emmanuel Roblès.
Les passages actuels donnent encore plus d’intensité à ceux du passé. Ryad arrive dans ce local chargé d’histoire sans rien connaître mais au fil du temps il commence à s’y intéresser. Le lieu agît sur lui et il ne sera plus le même en repartant, comme quoi n’importe qui peut être touché par la littérature.
Kaouther Adimi nous raconte un pan de l’histoire de l’édition et de la littérature en général avec un profond respect et une réelle bienveillance. Elle rend un superbe hommage à cet éditeur peu connu du grand public.
Vous aimez les histoires qui vous émeuvent?
Vous avez envie d’un polar ancré dans la réalité?
Voici ma potion:
Adam fait partie de la police syrienne mais il est en infiltration. A tout moment il peut être découvert. Afin de protéger sa famille il les fait partir de Damas. Sa femme et sa fille traverseront la Méditerranée au départ de la Lybie grâce à un passeur que Adam a trouvé. Ils se rejoindront à Calais. Mais quand Adam arrive lui aussi enfin à Calais, aucun signe de sa femme et de sa fille. Il se met à attendre et prend sous son aile un petit soudanais qui le suit comme son ombre.
Parallélement Bastien Miller,jeune lieutenant optimiste et plein d’avenir prend son nouveau poste à la police de Calais. Il va découvrir les lois toutes particulières qui règnent dans la jungle et le boulot terrible de la police sur place. Les désillusions vont être grandes.
Adam et Bastien vont se rencontrer et créer un lien particulier malgré les conditions autour d’eux.
Olivier Norek délaisse son personnage fétiche de Victor Coste pour nous conter cette histoire bouleversante de migrants. Sous couvert de roman polcier il nous livre un récit poignant et violent sur ce qu’il se passait réellement dans cette fameuse jungle où tout était permis, véritable no man’s land. Les migrants étant prêts à mourir,afin de passer en Angleterre.
L’auteur arrive à nous toucher avec ses personnages auxquels on s’attache très vite finalement. Le lecteur a envie qu’ils s’en sortent, qu’il y ait enfin une justice dans ce monde terrible. Olivier Norek nous apprend beaucoup de choses sur les conditions de vie dans la jungle, des conditions inimaginables pour tout un chacun. On comprend aussi le travail ingrat de la police de Calais qui doit gèrer des situations extrèmement compliquées. Comme si la liberté devait forcément passer par la violence.
Vous aviez aimé « Au revoir là-haut »?
Vous aimez les histoires de vengeance ?
Voici ma potion:
Nous avions laissé la famille Péricourt après le suicide du fils, revenu défiguré de la grande guerre. Nous reprenons l’histoire en 1927 alors que l’on enterre le père Marcel Péricourt. Il ne s’est jamais vraiment remis de la mort de son fils. Sa fille, Madeleine, va devoir reprendre l’empire familial, toute seule, car elle a refusé tous les prétendants potentiels.
Mais voilà que le fils de Madeleine, Paul, dans un geste désespéré se jette d’une fenêtre de la maison pour venir s’écraser sur le cercueil de son grand-père. Sidération totale.
Le petit garçon de 7 ans n’est pas mort mais en très mauvais état, on le conduit à l’hôpital où on le diagnostique paraplégique.
Commence alors une descente aux enfers pour Madeleine qui abandonne tout pour son fils. Elle laisse l’ami de la famille, Gustave Joubert, s’occupait de toute la partie financière et signe malgré elle tout et n’importe quoi.
La désillusion sera totale mais Madeleine va user de toutes ses facultés pour reprendre ce qui lui appartenait.
Pierre Lemaître nous enchante une fois de plus avec ce projet de vengeance d’une femme déchue. Il raconte avec une plume acérée et passionnée cette époque trouble de l’entre deux guerres où tout pouvait se jouer. Ses personnages sont magnifiques et horribles à la fois, il dépeint tout ce que la nature humaine peut donner de bon comme de mauvais.
« Couleurs de l’incendie » se lit comme un véritable page-turner. C’est tellement visuel que l’on a l’impression de regarder un thriller haletant.
Vous avez envie d’émotion?
Vous aimez être transporté par des personnages?
Voici ma potion:
L’histoire débute en juin 1940 au Havre. Emélie, concierge d’école vit avec ses deux enfants Lucie et Jean. Son mari, Joffre a été mobilisé. C’est aussi le cas du mari de Muguette, sa soeur, qui vit avec son fils Joseph et sa fille Marline qui n’a pas dit un mot depuis le début de la guerre.
Le Havre est non seulement occupée par les Allemands, mais aussi bombardée sans relâche par les Anglais, détruisant à peu près tout.
Certains enfants vont être évacués vers l’Algérie dont ceux de Muguette. La ville aussi sera évacuée à plusieurs reprises. C’est une vie sous les bombardements et avec les privations qui commence pour les deux familles. Muguette devra partir au sanatorium, ayant contracté la tuberculose suite à la mauvaise alimentation et aux mauvaises conditions de vie.
« Par amour » est un magnifique roman choral, comme c’est si bien le faire Valérie Tong Cuong. Elle nous raconte une petite histoire dans la grande. Cette narration a plusieurs voix (chaque chapitre prend le point de vue d’un personnage différent) donne encore plus de profondeur au propos. Le lecteur est pris dans les événements. On sent d’ailleurs un travail de documentation excessivement bien mené.
Valérie Tong Cuong sait créer des personnages d’une réelle épaisseur et véracité. Elle arrive à nous les rendre proche et surtout à ce que l’on soit en totale empathie avec eux.
L’histoire est bouleversante. Soyez prêts à verser une petite larme.
Que serait-on prêt à faire par amour? Vous avez un début de réponse dans ce superbe roman.
Vous aviez aimé « Racines » de Alex Haley?
Vous espérez vous coucher moins bête ce soir?
Voici ma potion:
Au XVIIIème siècle au Ghana (anciennement la Côte de l’Or), deux filles naissent de la même mère mais dans deux villages différents, des villages rivaux, les Ashanti et les Fanti.
Alors qu’Effia, surnommée « la Beauté » est repérée par le nouveau gouverneur britannique en place et devient pour quelques sous sa « femme africaine », Esi est enlevée et emmenée au fort (dirigé par ce fameux gouverneur) où sont entassés les futurs esclaves en attente de partir pour le nouveau continent.
Chapitre après chapitre le lecteur va suivre la destinée des deux soeurs et de leurs descendants.
Ceux qui auront atterris en Amérique vont connaitre les affres de l’esclavagisme, dans les champs de coton et autres mines de charbon. Ils vont surtout connaitre la ségrégation, le racisme et la violence faite aux Noirs, à toutes les époques.
Les descendants de Effia, restés sur le continent africain auront aussi à faire face à de terribles bouleversements. Ils devront continuer pendant longtemps la pratique du commerce triangulaire initié avec les Anglais, continuer à profiter des guerres entre village pour enlever leurs rivaux et les revendre. Malgré l’éducation et l’aisance qu’ils pourront acquérir, ce lourd passé sera dur à porter et la fuite vers les Etats-Unis sera le seul moyen de se libérer.
Sur trois siècles Yaa Gyasi nous raconte l’histoire de cette famille noire, tiraillée par les guerres, par l’esclavagisme, et surtout par la cruauté de l’homme blanc. Elle parsème son récit de détails sur les coutumes africaines, sur la vie des esclaves dans les mines de charbon, sur l’arrivée de la drogue à Harlem dans les années 60. Chaque époque est très bien documentée et on y apprend beaucoup de choses.
Magnifiquement écrit, le lecteur suit avec plaisir et intérêt ces destinées. A travers une pléiade de personnages on voit et comprend l’évolution de la société. Chaque chapitre alterne d’un continent à un autre sans jamais que l’on soit perdu.
C’est un roman sur la condition des Noirs à travers les siècles mais aussi sur la condition de la femme noire, qui doit se montrer forte et vaillante pour porter la famille.
Vous avez envie de passer un bon moment?
Vous avez envie d’un peu de douceur dans ce monde de brutes?
Voici ma potion:
Tommy, 13 ans, vit avec ses parents et sa grande sœur Jenny. Nous sommes en 1940 à Londres, à l’approche de Noël. Les allemands ont commencé les bombardements stratégiques et il faut régulièrement que toute la famille se mette à l’abri dans les sous-sols prévus à cet effet.
Le père, inventeur, reste à la maison en attendant de trouver « la » bonne idée. Il est sur un projet de tatou géant qui permettrait de sauver tous les enfants de Londres. La mère travaille à l’usine afin de subvenir aux besoins de la famille. La grande sœur, fan de Clark Gable, veut rejoindre le corps des jeunes filles volontaires du Saint Thomas’ Hospital.
Tommy est un rêveur. Il veut devenir écrivain et se sert souvent de son quotidien pour alimenter ses histoires. Ses copains et lui sont fans de super-héros et de cinéma. Ils s’imaginent constamment à la place de leurs personnages préférés.
Et il y a aussi Mila dont il est secrètement amoureux.
Jérôme Attal propose au lecteur une sorte de conte d’apprentissage. Un récit sur l’adolescence avec tous les tourments que cela peut comporter mais en temps de guerre, ce qui donne une dimension différente à tout le récit. Même si le malheur plane les adolescents restent des ados, mais avec un rapport direct avec la mort.
La langue de l’auteur est très belle, très poétique, on se régale à chaque tournure de phrase.
« Moi, Tommy Bradford, je me battrai dans ce monde pour une raison toute simple : pouvoir continuer à marcher dans les rues en pensant au mystère agréable qu’est le sourire de Mila »
« Le métier d’inventeur de mon père, je pense que c’est comme un pari sur l’avenir. Qu’un jour, il trouvera l’invention qui changera la manière qu’on a de voir ou de vivre les choses »
On sent une tendresse très forte pour ses personnages. Ce Tommy est un sacré loustic mais il est tellement attachant qu’on le suit jusqu’au bout avec plaisir.
Ce roman vous touchera en plein cœur, c’est certain.
Envie d’un roman facile à lire mais néanmoins intense et passionné?
Vous aimez David Foenkinos ou Catherine Cusset?
Voici ma potion:
Frédéric Beigbeder décide dans son nouveau roman de nous raconter l’histoire d’amour entre Oona O’Neill et J.D. Salinger, qui se passa au début des années quarante.
Oona O’Neill, fille du célèbre dramaturge Eugene O’Neill, fait partie de l’élite branchée de New-York. Bien qu’elle n’ait plus eu de contact avec son père depuis dix ans, elle surfe sur sa célébrité.
Jerry Salinger écrit quelques nouvelles mais n’a pas encore publié son grand roman.
Un soir, au Stork Club, fameux bar de l’époque où se retrouvait toute la jeunesse aisée, ils se rencontrent, c’est le coup de foudre, Oona n’a que seize ans et Jerry vingt et un.
Mais ils ne vivront pas une belle et fabuleuse histoire d’amour, simplement un flirt de quelques semaines. Jerry ne répondant pas aux attentes de Oona, et Oona étant un tantinet trop superficielle pour lui. Le départ à la guerre de Jerry va mettre un point final à cette histoire. Il continuera à lui écrire des lettres pour lui raconter les combats (et espérer secrètement qu’elle l’attende), mais Oona va rencontrer Charlie Chaplin, en tomber amoureuse et l’épouser alors qu’elle n’a que 17 ans et lui 54.
Beigbeder ne nous raconte pas qu’une histoire d’amour, celle-ci est même un prétexte pour parler d’autres choses. Faire le parallèle entre la jeunesse dorée de Oona, sa frivolité et la guerre très dure à laquelle participe Jerry en Europe. Guerre qui va le transformer à jamais puisqu’il ne sera pas le même au retour. Il préfèrera s’isoler et vivre reclus jusqu’à la fin de ses jours. Prétexte aussi pour parler de lui, comme Beigbeder sait si bien le faire, sans rien dévoiler on peut dire qu’il finit son récit en racontant sa rencontre avec sa femme.
Frédéric Beigbeder nous offre un magnifique roman. Les passages sur la guerre sont superbement traités, d’autant plus forts qu’ils sont en décalage avec ce qu’il se passe dans la vie de Oona au même moment.
C’est enfin un roman où vous pourrez croiser Truman Capote, Hemingway et Orson Welles.
Très bon roman de non-fiction (c’est l’auteur qui le dit), très fluide qui vous donnera forcément envie de lire ou relire « L’attrape-coeurs » de J.D. Salinger.
Vous aimez les livres engagés ou ceux sur l’amitié?
Vous aimez Yasmina Khadra ou Russel Banks?
Voici ma potion:
En 1974 un luthier de Paris, Antoine, se prend de passion pour l’Irlande et Belfast en particulier. Pour fêter ses 30 ans il va rejoindre un ami à Dublin et de fil en aiguille continue son voyage jusqu’à Belfast.
Là il rencontre l’Irlande du Nord et surtout des militants de l’IRA dont il va essayer de comprendre le combat. Lors d’un autre séjour à Belfast il fait la connaissance de Tyrone Meehan. Celui-ci, un des leader de l’IRA, va en quelque sorte devenir son mentor et son ami. Antoine va s’investir, à sa manière, dans la lutte.
Mais voilà, Tyrone est un traître, celui-ci a été « retourné » par les services secrets anglais.
« Mon traître » est un livre sur l’engagement, sur l’amitié et sur la confiance. Comment peut-on trahir les siens, trahir sa cause pendant 20 ans tout en regardant les autres dans les yeux? Qu’est ce qui était vrai dans toutes ses paroles?
« Mon traître » c’est l’histoire de Sorj Chalandon. Les noms ont été changés, les dates aussi mais c’est son histoire. Le récit prend d’autant plus de profondeur et de puissance quand on sait que ces évènements se sont réellement passés.
Sorj Chalandon nous livre un roman très poignant et très bien construit, avec une alternance entre le récit d’Antoine et les compte-rendus de l’interrogatoire de Tyrone.
Un très beau livre sur l’humain et ses diverses facettes.
Vous aimez les romans sur l’errance et la détermination?
Vous aimez Pierre Pelot ou Patrick Modiano?
Voici ma potion:
Après la guerre, Hisao, un jeune soldat japonais décide de rejoindre sa future femme. Ils ne se connaissent pas, ils se sont simplement écrit des lettres. Il a prévu de lui offrir un magnifique cadeau d’une grande valeur.
Il part en train.
Mais Hisao revient de la guerre avec quelques séquelles psychologiques, notamment la peur de ne pas pouvoir assouvir sa soif. Alors que le train fait une halte il descend précipitamment pour se désaltérer. Le train repart sans lui, emportant ses affaires. Commence pour lui un terrible voyage physique et psychologique. Il doit absolument retrouver son sac avec le cadeau pour sa fiancée sinon il ne pourra pas se présenter devant elle .
Hubert Mingarelli dresse le portrait tout en finesse et poésie de ce jeune soldat japonais. Ses angoisses et les souvenirs de la guerre qui le hantent alors qu’il essaie de rejoindre la ville jalonnent ce récit.
Ce roman aborde le thème des préjudices moraux que peut causer la guerre. Du point de vue japonais c’est d’autant moins courant et en même temps ce n’est pas un récit sur la guerre. Là est la force de cette histoire poignante qui se lit d’une traite.
« L’homme qui avait soif » s’est vu décerné le prix Landerneau, prix de libraires, donc gage de qualité.
Laissez vous emporter par sa poésie.
Vous aimez l’idée de revanche et les histoires de crapule?
Vous aimez Marc Dugain ou Jean Echenoz?
Voici ma potion:
Deux rescapés de la guerre de 14 vont s’allier pour monter une grosse escroquerie basée sur le sentiment patriotique.
Albert Maillard et Edouard Péricourt sont littéralement des rescapés. Alors que tout les oppose, à commencer par le niveau social (Albert vient du milieu ouvrier, Edouard est fils d’un industriel plein aux as) la guerre va les lier à jamais. Edouard sauve la vie d’Albert lorsque celui-ci était en train de mourir étouffé sous un amas de terre. Mais en lui sauvant la vie, Edouard va se retrouver défigurer suite à l’explosion d’un obus. Il devient une véritable gueule cassée. Albert fait alors tout pour que son sauveur survive.
A la démobilisation une nouvelle vie commence. Edouard ne souhaite pas retourner chez lui, il est méconnaissable, n’a plus de figure, de mâchoire et ne peut plus parler. Il demande à Albert de lui trouver une nouvelle identité. Ils vont le faire passer pour mort auprès de sa famille.
Un nouveau combat pour la survie débute. Les anciens poilus sont considérés comme les rebuts de la société. Albert subvient aux besoins du duo par de petits boulots, surtout qu’Edouard est devenu accro à la morphine. Ce dernier, excessivement doué en dessin, décide de monter une arnaque. Ils vont vendre des monuments aux morts aux communes, demander une avance et s’enfuir avec le pactole. Albert d’abord réticent se laisse entrainer dans l’affaire.
En parallèle, le lecteur suit Henri d’Aulnay-Pradelle, capitaine de nos deux personnages pendant la guerre, un être sans scrupule qui a de l’ambition à revendre, prêt à tout pour réussir. Il épouse la sœur d’Edouard pour s’établir dans les beaux milieux de Paris et se servir du nom de son beau-père comme faire-valoir. Il se lance, lui-aussi, dans une arnaque qui n’en a pas le nom, mettre en place des cimetières d’anciens combattants pour que les familles puissent se recueillir. Mais étant un personnage sans état d’âme, il va monnayer le prix des cercueils (moins chers), quitte à mélanger les soldats et ne pas savoir qui est enterré (après tout les parents ne vont pas regarder dedans). Tout ça à ses risques et périls.
Pierre Lemaître nous tient en haleine du début à la fin. Il nous offre un roman passionnant sur une période noire de notre histoire. On découvre tout le trafic qui a pu être fait suite à la guerre, comment des hommes se sont enrichis grâce au chagrin, comment les soldats qui ont combattus pour la France se sont retrouvés sans rien, à la rue.
Albert et Edouard veulent une revanche sur la vie. Ce qu’ils ont donné en combattant personne ne leur rendra.
Une véritable fresque historique, un roman noir très cynique. On sent bien que l’auteur vient du polar, il sait distiller la tension quand il faut avec une écriture et un style très efficace.
Ne vous arrêtez pas au sujet de l’après-guerre si vous n’êtes pas féru d’histoire, c’est avant tout un magnifique roman.