Vous avez envie d’une histoire qui vous tienne en haleine ?
Vous aimez Fred Vargas et Jo Nesbo ?
Voici ma potion :
Marko Voronine est ukrainien. Il décide de quitter Odessa avec trois autres compagnons pour gagner la France, pays où la vie est « meilleure ». Voyage entrepris par des voies illégales et clandestines, bien sûr.
Mais le trajet en camion ne se passe pas comme prévu. Alors qu’ils font une pause, les passeurs décident de se payer en nature et tentent d’abuser d’Iryna, la fille de leur groupe. Marko et ses comparses se rebellent, tuent l’un des hommes et s’enfuient avec le camion. Arrivés en France ils se séparent car ils savent que les représailles de la mafia qui les a aidé à partir vont être sévères.
Marko part tout à l’ouest. Ayant répondu à une annonce cherchant un marin, bien qu’il n’ait aucune expérience, il se retrouve sur l’ile de Belz, coin perdu de Bretagne où il pense trouver refuge quelques temps. Il se fait passer pour grec et il est recueilli par Caradec, son patron, marin un peu rustre qui a perdu son fils en mer. Son arrivée sur l’ile perturbe le quotidien de ce village de marins. Les étrangers ne sont pas bien vus, surtout ceux qui viennent voler le travail des insulaires.
Le problème c’est que la retraite que Marko s’était trouvé, va vite tourner court. Jugand, le marin qui avait été le plus hostile à son arrivée, est trouvé mort, sauvagement assassiné. Lui, l’étranger, est le coupable idéal.
Marko va se retrouver confronter à l’animosité des villageois et surtout à toutes sortes de légendes et malédictions bretonnes qui régissent le quotidien de ces gens. La police surveillant l’ile et vérifiant toutes les identités, il est coincé là-bas.
Dans une atmosphère étouffante malgré les embruns, Marko l’étranger, va chercher la vérité.
Emmanuel Grand signe un premier roman magistral. Autant dans sa construction que dans son écriture. Le lecteur est littéralement entrainé dans cette histoire où se mélangent les traditions bretonnes, comme l’Ankou ange de la mort, la mafia de l’Europe de l’Est, les clandestins et le quotidien de marins. L’auteur utilise tous les codes du polar pour cette histoire qui traverse l’Europe. Le ton vif et endiablé ne pourra que vous plaire.