Vous avez envie d’un roman qui vous transporte et vous émeuve?
Vous aviez aimé Stand by me du même King?
Voici ma potion:
En 1973, Devin Jones trouve un job d’été à Joyland, parc d’attractions à l’ancienne, aux antipodes de Disneyland. Il est engagé pour faire un peu tout mais surtout pour rentrer dans la peau de la mascotte, Howie le chien gentil.
Devin cherche à s’occuper, à gagner de l’argent cet été-là mais aussi à oublier Wendy, son premier amour qui lui a brisé le cœur. Lui était fou amoureux à la différence de sa belle.
Dès son entretien avec sa future logeuse, il entend des rumeurs sur un meurtre qui aurait eu lieu dans la Maison de l’Horreur, fameuse attraction de Joyland, et sur le fait que la jeune fille assassinée serait toujours en train de rôder là-bas. La diseuse de bonne aventure lui fait aussi d’étranges prédictions.
Joyland va lui apporter bien plus que de l’argent.
Ceux qui attendent du maître Stephen King qu’il vous glace d’effroi et vous face trembler de terreur, passez votre chemin. Ici pas de voiture diabolique ou de chien mutant! Bien sûr on y trouve un fantôme et un garçon qui a un don spécial mais Joyland c’est surtout l’histoire de l’apprentissage de l’âge adulte, comment on peut se remettre de la rupture de son premier amour.
Des personnages très émouvants et si vous n’y prenez pas garde il est possible que vous versiez une larme.
Personne ne sait comme Stephen King décrire les affres de la jeunesse, toutes les peurs, tous les désirs qui animent les jeunes dans ce douloureux passage à la maturité.
Vous avez envie de sueurs froides et d’une montée de stress?
Vous aimez les romans noirs à la James Ellroy?
Voici ma potion:
Avant d’être prix Goncourt, Pierre Lemaitre était avant tout un très bon auteur de polar. « Travail soigné » est son premier roman.
Le lecteur découvre, en même temps que le commandant Verhoeven, une scène de crime atroce, d’une sauvagerie rare. Deux jeunes femmes, des prostituées, ont été mises en morceaux. Débute alors une enquête très prenante et terriblement anxiogène pour le commandant, alors que la femme de celui-ci est quasiment au terme de sa grossesse. D’autres crimes vont être découverts et reliés au premier. Et le schéma d’un tueur en série particulièrement cruel se discerne petit à petit.
Rapidement une piste va se révéler à toute la brigade qui va les entrainer dans l’univers des romans policiers. Les scènes de crime auraient pour origine des scènes décrites dans des polars. Petit pied de nez de l’auteur. Lemaitre nous offre une belle mise en abyme et truffe son roman de références littéraires.
Le personnage du commandant Camille Verhoeven est extrêmement bien décrit. Un policier qui compense sa petite taille par une assurance sans faille et un aplomb qui force le respect de ses subalternes.
Pierre Lemaitre nous entraine dans une histoire oppressante et angoissante. Une histoire qui n’est pas sans rebondissement inattendu. Je peux vous assurer que vous aurez le plus grand mal à refermer ce roman sans avoir lu la fin.
Vous avez envie de lire un bon polar?
Vous aimez les histoires de serial killer?
Voici ma potion:
La nuit de la Saint-Jean, trois jeunes gens qui faisaient la fête disparaissent. Suite à l’inquiétude grandissante de la mère de l’un deux, l’inspecteur Wallander se demande s’il doit ouvrir une enquête ou pas.
Parallèlement, un de ses plus anciens coéquipiers Svedberg, est retrouvé assassiné chez lui.
Les corps des jeunes sont enfin retrouvés, mais dans un piteux état.
Wallander va mener de front les deux enquêtes qui pourraient bien être liées entre elles.
On retrouve ici (pour ceux qui connaissent) le personnage de l’inspecteur Wallander. Ce n’est effectivement pas sa première enquête et il est dans ce roman un peu au bout du rouleau, désabusé du monde qui l’entoure et de l’état de la Suède actuelle.
Mankell, tout en finesse, à la scandinave, installe son histoire et nous entraine dans une angoisse croissante. L’enquête menée par ce policier désenchanté est passionnante. Comme toujours chez Mankell, le méchant est particulièrement pervers. Si celui-ci vous a plu, n’hésitez pas à lire toute la série!
Vous aimez avoir peur? Vous avez envie de frissons?
Vous aimez Stephen King?
Voici ma potion:
Vous êtes-vous déjà demandé ce qu’était devenu le petit Danny de Shining? Et bien Stephen King l’a fait pour nous.
Après le passage à l’Overlook Hotel, tout ne fût pas facile pour Dan. Il est encore harcelé par ses visions mais Dick Halloran (le cuisinier de l’Overlook) lui donne les clés pour s’en défaire. En vieillissant, Dan se met à boire pour atténuer les effets de son pouvoir. On le retrouve, au moment du roman, la trentaine bien tassée, célibataire et alcoolique. Il n’a pas fait grand chose de sa vie, sa mère est morte d’un cancer quelques années plus tôt. Il travaille de temps en temps dans les hôpitaux et aide les mourants à partir.
Arrive la soirée de trop, avec un réveil chez une fille dont il ne se souvient pas. Il décide de changer de coin et pose ses valises, par intuition, à Frazier. Là, son destin va prendre une nouvelle tournure, il va faire des rencontres qui vont l’emmener à arrêter de boire.
Alors qu’il s’installe à Frazier, une petite fille, Abra, nait dans la ville voisine. Petite fille qui va très vite monter des aptitudes extraordinaires, de quoi effrayer ses parents. Elle rentre en contact très vite avec Dan et ce contact se maintiendra de manière discontinue pendant dix ans.
Parallèlement le lecteur suit les aléas d’un groupe se faisant appeler le Noeud Vrai. Personnes humaines ou pas (on ne sait pas vraiment), elles se nourrissent de l’essence d’enfants ayant le don. Ils vont bien évidemment s’intéresser à Abra qui trouvera de l’aide en Dan.
Docteur Sleep commence doucement, lentement, le temps de poser les nombreux personnages et l’ambiance. On se demande où Stephen King veut en venir et puis soudain on est happé. Il nous a harponné sans même que l’on s’en rende compte.
L’histoire se précipite, les évènements s’enchaînent et le lecteur ne peut plus lâcher le livre.
Stephen King réussit une très belle suite à Shining dans un style relativement différent. Nous ne sommes plus dans un huis clos angoissant et terrorisant, au contraire ici nous avons une foule de personnages et de décors différents. Il n’est plus question d’horreur à proprement parler malgré certains passages. Docteur Sleep est plus une quête de rédemption et surtout un livre sur l’addiction à l’alcool. Comment Danny vit son alcoolisme et la souffrance que cela inflige.
Vous avez envie d’un bon road-movie, d’une course poursuite angoissante?
Vous aimez Robert Crais et James Ellroy ?
Voici ma potion :
L’histoire se passe au Texas en 1960. Elliot aka Digger et Clarence aka Clay, demi-frères, sont en maison de correction.
Leur début dans la vie n’a pas été facile. Deux pères différents, le deuxième, celui de Clay a assassiné leur mère avant de se faire descendre suite à un braquage foireux. Les deux enfants enchaînent alors les maisons de correction et celles de redressement où ils subissent sévices et réprimandes, de quoi forger un bon caractère.
Ils sont persuadés d’être nés sous une mauvaise étoile.
Mais voilà qu’un jour, un dangereux psychopathe, Earl Sheridan croise leur chemin. Arrêté peu de temps auparavant, condamné à la peine de mort, il est emmené dans leur maison de correction afin d’y passer la nuit. Celui-ci réussit à s’échapper en prenant les deux adolescents comme otage.
La rencontre avec Earl va servir de déclencheur chez Digger. Il va se reconnaître en lui, cela va révéler ses tendances meurtrières et psychopathes.
Suite à un braquage qui tourne mal, Earl est abattu par la police. Avant de mourir, il dénonce Clay comme l’instigateur de ses derniers meurtres et l’assassin de Digger. La police et le FBI se mettent alors à sa poursuite.
Les deux frères vont suivre, séparément, la même route. Digger semant les cadavres derrière lui, et Clay, accompagné de Bailey (fille d’une des victimes de Digger) tentant de rejoindre Eldorado, une ville chargée de promesse.
Roman de chasse, que ce soit la chasse des policiers s’acharnant à retrouver Clay, plutôt mort que vif, et la chasse de Digger cherchant sa prochaine proie, et faisant montre d’actes de plus en plus cruels et violents.
L’intrigue est endiablée et va crescendo.
Ellory ne mâche pas son plaisir à nous faire partager la violence de ses personnages. On se demande jusqu’où cela va aller. Le lecteur est confronté à des actes barbares d’une rare violence.
Il nous happe littéralement dans son univers. On est effrayé par Digger et on espère que Clay et Bailey vont s’en sortir.
C’est un roman foisonnant de personnages secondaires, parfaitement étayés comme Ellory sait le faire, mais qui comptent énormément dans le récit.
Vous avez envie d’un roman qui vous surprenne, d’un huis-clos angoissant?
Vous aimez Paul Auster et Douglas Kennedy?
Voici ma potion:
L’histoire se passe le jour de Noël. Holly et son mari Eric, traînent au lit. Elle s’est réveillée un peu plus tôt prise d’une angoisse pour vérifier si sa fille dormait bien et, une fois recouchée, sombre à nouveau dans le sommeil. Au réveil, c’est la panique. Eric doit partir précipitamment chercher ses parents à l’aéroport. Holly, elle, doit préparer le repas car ils reçoivent toute la famille, comme tous les ans. L’humeur, aujourd’hui, n’y est pas.
Une longue journée commence alors. Tatiana, sa fille de 15 ans, agit bizarrement. Cette adolescente d’habitude très gentille et douce se révèle revêche et acerbe avec sa mère. Tout au long de cette journée, Holly va se rappeler comment ils ont adopté cette petite fille en Sibérie. Comment les choses se sont passées pendant leurs deux voyages là-bas, comment ils sont tombés fous amoureux de ses grands yeux. On comprend petit à petit que cet orphelinat perdu de Sibérie avaient des méthodes un peu particulières.
Tatiana se montre donc de plus en plus désagréable avec sa mère et celle-ci ne sait plus comment agir avec elle. D’autant plus qu’elles se retrouvent bloquées toutes les deux. Une tempête de neige sévit à l’extérieur, aucun des invités ne peut venir et son mari est coincé à l’hôpital, sa mère ayant fait un malaise. L’isolement va s’ajouter à l’ambiance lourde de la maison, une situation banale qui va devenir cauchemardesque.
Laure Kasischke, comme à son habitude, nous happe dans son univers. Elle arrive à distiller une angoisse sourde dans tous ses romans. Les choses semblent en apparence ordinaires mais il ne faut jamais s’y fier. Rien n’est comme on l’attend.
Elle aborde là le thème mère-fille, que ce soit Holly et sa fille Tatiana, mais aussi Holly et sa mère. On apprend que Holly a perdu sa mère très tôt d’une grave maladie, que sa soeur aussi est morte de cette maladie et qu’elle-même a décidé de tout se faire enlever pour ne pas mourir aussi. D’où l’adoption abordée aussi dans ce roman. Jusqu’où est-on prêt à aller pour avoir un enfant? Est-on prêt à fermer les yeux sur vraiment tout? Comment le lien se crée entre adoptés et adoptants ?
D’ailleurs que s’est-il vraiment passé en Sibérie? Qui ont-ils ramené? Holly se répète toute la journée ce mantra « quelque chose les avait suivies depuis la Russie ». Des questions dont on ne connaîtra la réponse qu’à la toute fin du roman, ce qui remettra en perspective celui-ci. Une fin hallucinante qui vous donnera envie de rouvrir le livre de suite.
Vous ne connaissez pas le Steampunk ?
Vous aimez Jules Verne et HG Wells ?
Voici ma potion :
Le Steampunk est un genre de science-fiction, une sorte de rétro-futurisme, on parle aussi d’uchronie. L’action se passe généralement au 19ème siècle dans une société industrielle futuriste, saturée d’inventions utilisant la vapeur. Les machines y ont une place importante, machines qui échappent d’ailleurs parfois au contrôle de leurs créateurs.
Deux ouvrages sortis récemment dans de nouvelles éditions mettent à l’honneur ce genre : Confessions d’un automate mangeur d’opium de Fabrice Colin et Mathieu Gaborit et L’étrange affaire de Spring Heeled Jack de Mark Hodder.
Confessions d’un automate mangeur d’opium se passe à Paris en 1889, lors de la grande exposition universelle. La ville est envahie d’aéroscaphes et autres machines volantes, les automates sont partout au service des hommes. Margaret Saunders , jeune actrice reconnue, va se lancer dans une enquète suite au décès de sa meilleure amie, décès survenu dans d’étranges circonstances. Elle sera aidée par son frère Théo, médecin dans un asile d’aliénés et fasciné par les pouvoirs de l’éther, substance servant à faire marcher toutes leurs machines.
Les deux protagonistes vont se lancer tête baissée dans leur enquête et vont affronter des choses qui les dépassent.
L’investigation qu’ils mènent est un prétexte pour les auteurs afin de mettre en valeur l’esthétique du genre, on croise dans ce roman bien évidemment des automates, des machines volantes les plus délirantes, des savants fous, on y croise aussi Sarah Bernhardt, Villiers de l’Isle Adam ou encore la reine Victoria.
Un roman de steampunk des plus accessibles !
L’étrange affaire de Spring Heeled Jack se déroule lui à Londres en 1861. Il s’agit ici aussi d’une enquête mais d’un ordre tout à fait différent.
Sir Richard Burton, aventurier et explorateur, en perte de notoriété, se fait agresser un soir par un homme monté sur échasses qui lui parle de manière très détaillée de son avenir et des décisions qu’il va prendre. Le lendemain il est appelé par le Premier Ministre qui le charge d’une mission, découvrir la vérité sur des agressions de jeunes filles commises par un étrange personnage, Spring Heeled Jack. Accompagné de son acolyte Swinburne, poète aux tendances masochiste et alcoolique, il se lance dans cette enquête où ils croiseront des loups-garous, des hommes aux pouvoirs étranges, un ours qui parle et Charles Darwin.
Mark Hodder réussit à créer un monde fantasmagorique où des personnages ayant réellement existé comme Burton côtoient des créatures fantastiques tels ce fameux Jack, issu du folklore britannique, il crée un monde divisé entre les Technologistes et les Libertins, un monde où il y a une surenchère d’inventions plus incroyables les unes que les autres, les rotochaises ou autres chevaux à vapeur , un monde perpétuellement en guerre.
Le roman n’est pas dénué d’humour, vous noterez les perroquets servant de messagers, atteints du syndrome Gilles de la Tourette.
Mark Hodder mêle habilement plein de genres différents : le steampunk bien sûr, la science-fiction, le roman uchronique, le roman policier tout ça assaisonné de paradoxes temporels.
Laissez-vous embarquer par ces Sherlock Holmes d’un genre nouveau.
Vous aimez le suspense et les polars à matière grise?
Vous aimez Elmore Leonard, Dennis Lehane?
Voici ma potion:
Paul Colize nous livre là un roman assez époustouflant, avec une construction narrative très complexe et habile .Le lecteur est invité à suivre l’histoire de deux hommes à deux époques différentes.
De nos jours nous avons celle de Stanislas Kervyn, la cinquantaine, à la tête d’une société de conseils en informatique, chef d’entreprise exécrable, égocentrique et obsédé sexuel. Excessif dans tout ce qu’il entreprend. Il a écrit un livre sur l’histoire de son père, abattu lors de la tuerie du Caire en 1954. Que faisait-il au Caire? Qui était visé lors de cette attaque? Autant de questions auxquelles il n’a pu répondre. Lors d’un passage à la télévision pour parler de son ouvrage, un homme cherche à le contacter, il détient de nouvelles informations sur le père de Stanislas. Son enquête va alors repartir de zéro et il ne va pas tarder à déterrer des secrets de famille.
Après guerre nous suivons aussi l’histoire de Nathan Katz, miraculé des camps de concentration, qui se retrouve à New-York avec son père, les deux seuls rescapés de leur famille. Suite à une très violente altercation avec des italiens qui avaient tenu des propos antisémites, Nathan est repéré par un groupe occulte, « le Chat », groupe dont le but est de traquer et de punir les nazis ayant échappé à la justice. Il va alors subir un entrainement digne des commandos et se lancer dans cette action à corps perdu, quitte à laisser ses proches derrière lui.
Ces deux hommes finiront par se rencontrer, ils sont liés quelque part, on en a l’intime conviction, mais de quelle manière?
Ce roman court de 1920 à nos jours, il met à jour des pans de notre histoire mondiale qui étaient méconnus. Cette organisation du « Chat » aurait réellement existé mais sous un autre nom. L’auteur raconte sous de faux noms l’histoire de sa famille.
C’est un roman qui parle de vengeance et de pardon.
Doit-on donner libre cours à sa vengeance et surtout jusqu’où peut-on aller par vengeance? A-t-on le droit de vie et de mort sur une personne, même si celle-ci a commis les pires horreurs?
Tant de questions soulevées dans ce roman mené de main de maître par son auteur Paul Colize.
Vous avez aimé Avant d’aller dormir de S.J Watson.
Vous aimez les romans à ambiance, les thrillers psychologiques.
Voici ma potion :
L’histoire peut paraître simple : une femme d’une cinquantaine d’années pour qui tout va pour le mieux, aisance financière, jolie maison et qui, un jour, va prendre en otage le neveu d’une amie à elle.
Sonia a vraiment tout pour être heureuse, malgré les nombreux déplacements de son mari qui la laissent de plus en plus seule dans sa grande maison, malgré le départ de sa fille unique partie étudier à l’université.
Le lecteur est amené à comprendre petit à petit, grâce à des flash-backs récurrents, que Sonia traîne quelques lourds bagages de son enfance, notamment une histoire d’amour dont on ne connaîtra les aboutissants qu’à la toute fin.
Jez, 15 ans, neveu de son amie Helen, passe un matin chez elle pour lui emprunter un disque et Sonia ne le laissera pas repartir. Parce qu’il lui fait penser à son ami d’enfance, parce qu’il lui plait, les raisons sont multiples et en même temps aucune n’est valable.
L’engrenage est lancé, surtout quand Helen et son mari vont déclarer la disparition de l’adolescent à la police, Sonia n’a plus d’autres choix que de continuer à le garder. Et elle va aller très loin pour conserver son secret.
Le récit alterne aussi avec des chapitres du point de vue de Helen, quelque peu alcoolique et dont le mariage part en vrille suite à la disparition de Jez. Helen, naïvement, va même chercher de l’aide auprès de celle qui séquestre son neveu.
Penny Hancock plonge le lecteur dans un thriller psychologique et le tient en haleine. Une femme au foyer qui dérape, qui s’enfonce peu à peu dans sa folie et son obsession, paraît tout à fait crédible. Tout ça en mettant le lecteur assez mal à l’aise, on ne peut que se questionner sur la finitude de tout ça. Le personnage de Sonia est vraiment complexe , terriblement bien exploité, on se demande d’ailleurs jusqu’où elle peut aller dans sa folie.
Désordre est une histoire sous haute tension, que vous ne voudrez pas lâcher avant de connaître la fin.
Vous aimez Seven, Le silence des agneaux de Harris, Michael Connelly.
Vous aimez avoir des frissons, vous aimez le suspense.
Voici ma potion :
Il c’est l’histoire d’une chasse à l’homme, disons plutôt aux hommes car ce n’est pas un mais plusieurs serial killers que Jack Scott et son équipe essaient d’attraper, tout ça en seulement quatre jours.
Jack Scott, directeur du Vicat, un département fédéral qui s’occupe des crimes violents et notamment des criminels en série, va faire équipe avec Frank Rivers, jeune flic un peu désabusé, traumatisé par son passage suspect au Vietnam.
On plonge directement dans le sujet, avec le meurtre d’une femme et de ses deux filles d’une manière particulièrement atroce. En parallèle Elmer, un petit garçon, fait une découverte macabre dans un vieux bowling. Cette découverte va relancer Jack Scott sur une piste qu’il pensait éteinte.
Il est un roman choral, les chapitres alternent entre le point de vue des enquêteurs et celui des meurtriers. Un criminel qui officie depuis des dizaines d’années et un duo d’assassins qui sillonne l’Amérique en quête de victimes.
Le lecteur est amené à rentrer dans la tête de ces tueurs, à suivre les préparatifs des meurtres, et à assister à ces exécutions, tout en essayant vainement de comprendre les motivations de ces hommes aux cerveaux dérangés. Il rentre aussi complètement dans les méthodes d’investigation du FBI, tellement bien décrites que l’auteur a eu quelques soucis à la sortie du livre car il délivre au public des choses que le gouvernement ne voulait pas dévoiler.
Ce roman c’est une plongée dans le mal, dans ce qu’il peut y avoir de plus noir dans l’âme humaine. Il y a du suspense du début à la fin, on est happé par cette traque, par cette course poursuite intense, on frémit de voir toute cette violence , d’imaginer que son voisin est peut-être un de ces tueurs en série et on tremble surtout quand on sent que le dénouement est proche.