Vous avez envie d’un roman sans concession?
Vous aimez l’humour noir?
Voici ma potion:
« Debout-payé: désigne l’ensemble des métiers où il faut rester debout pour gagner sa pitance. »
Dans ce premier roman, Gauz nous embarque dans la vie de différents personnages. Ossiri, étudiant ivoirien qui débarque en France dans les années 90, et Ferdinand, qui lui, atterrit en France dans les années 60. Malgré les années qui séparent ces deux ivoiriens, malgré la société qui évolue, ils ne trouveront qu’un seul emploi, celui de vigile.
Gauz raconte l’histoire de ces africains de manière humoristique, mais d’un humour très mordant. On rit beaucoup, surtout lors des intermèdes où l’on a un aperçu des situations incongrues qui arrivent aux vigiles. On a droit aussi à quelques réflexions générales sur le métier plutôt cocasses. Ils surveillent, on ne les voit plus mais eux voient tout.
« Axiome de Camaïeu: Dans un magasin d’habits, un client qui n’a pas de sac est un client qui ne volera pas. »
« Souvent les femmes grosses commencent d’abord par essayer des habits plus petits…avant de disparaître avec la bonne taille dans les cabines d’essayage. »
Beaucoup d’humour donc mais sans une grosse dose d’ironie et de causticité. Gauz décrit le quotidien des africains déracinés de manière très lucide et sans compromis, demanière authentique car lui-même est passé par là.
Un livre sur la société de consommation, sur l’immigration, sur les banlieues, autant de sujets brûlants.
Un roman drôle et important.