Vous aimez les histoires d’amour, les romans chorale?
Vous aimez Anna Gavalda ou Joseph Connolly?
Voici ma potion:
Une lettre anonyme vient perturber le quotidien du quartier de la place d’Arezzo à Bruxelles. Quartier très huppé fréquenté depuis de longues années par toute une population de perroquets et autres perruches, on raconte qu’un consul brésilien séjournant dans le quartier est reparti en libérant ses volatiles. Ceux-ci donnant une ambiance exotique au lieu.
Cette lettre anonyme ne vient pas d’un corbeau désireux de médire sur les gens, il s’agit là au contraire d’un message d’amour: « Ce mot simplement pour te signaler que je t’aime. Signé: tu sais qui. »
Chaque riverain de la place d’Arezzo reçoit sa petite missive et celle-ci va engendrer bien des conséquences, permettant à certains de dévoiler leur amour, à d’autres d’y mettre fin, bref personne ne sera épargné.
Eric-Emmanuel Schmitt nous propose un beau panel des comportements amoureux et sexuels du xxi ème siècle.
Il décrit tous les scénarios imaginables : du jeune homme puceau ne supportant pas les contacts physiques au trio amoureux, du couple gay à l’adepte du sado-maso, du transexuel à l’homme politique se servant de son pouvoir pour abuser des femmes (qui n’est pas sans nous rappeler quelqu’un).
Tout le monde s’aime ou se déteste ou les deux, tout le monde couche avec tout le monde. Les habitants de ce quartier à l’instar des perroquets ont un appétit sexuel débordant.
Les personnages, faisant l’objet chacun leur tour d’un chapitre, sont haut en couleurs, ils ont tous en eux des souffrances intérieurs et sont tous très complexes.
On sent bien que Eric-Emmanuel Schmitt s’est amusé en écrivant ce livre et il ne faut pas avoir peur du pavé de sept cent pages, il se lit très facilement.
Un roman fleuve comme essai sociologique du comportement amoureux.