Alexandre a repris la ferme familiale située au fin fond du Lot. Il vit seul dans cette ferme qui a abrité ses parents et ses trois sœurs, toutes parties dès que cela a été possible.
De 1976 à 1999, la ferme évolue. Alors qu’il se retrouve mêlé malgré lui à des exactions terroristes contre des centrales nucléaires, pour l’amour d’une fille, il participe à ces changements. Évolutions technologiques, intensification de l’élevage dû à l’essor des centres commerciaux et à la demande croissante, les terrains vendus pour laisser la place à des autoroutes. A l’aube de l’an 2000 qu’en est-il de la vie d’agriculteur ?
Serge Joncour dresse le portrait de la France profonde sur deux décennies. Profonde car il nous parle des campagnes et des gens qui y travaillent, les paysans. Alexandre représente tous ces jeunes gens qui ne voyaient d’autre avenir que poursuivre le travail de leurs pères. Parce que c’était ainsi mais aussi parce qu’ils y croyaient.
Au long de ces années la société a bien changé, la façon de cultiver, d’élever le bétail. Et Serge Joncour a les mots justes pour restituer au plus près cette époque. Des personnages vrais que j’aurais pu rencontrer, fille de la campagne que je suis.
Encore une fois un roman, témoin d’une époque, totalement maîtrisé qui mérite amplement toutes les récompenses reçues.
Édition Flammarion