Aujourd’hui je vous parle de “le cercle des cœurs solitaires” de Lotte et Soren Hammer, édité chez Actes Sud dans la collection Actes Noirs. C’est un livre que j’ai depuis très longtemps dans ma bibliothèque.
L’inspecteur Konrad Simonsen revient juste d’un arrêt maladie après avoir fait une crise cardiaque. Il reprend doucement et pour le ménager sa supérieure lui donne une “petite” enquête. Il s’agit de confirmer la mort accidentelle d’un postier des suites d’une chute dans les escaliers, survenue quelques mois plus tôt. Mais la découverte d’un étrange mausolée dans le grenier de la victime va mettre en doute les circonstances de sa mort.
Voilà un thriller danois écrit à quatre mains qui peut un peu dérouter les novices du polar scandinave. Tout est très lent à se mettre en place. Jusqu’à la moitié du récit on se demande même s’il y a matière à écrire une histoire. Les investigations de l’inspecteur Simonsen tombent à l’eau, le lecteur a plus d’indications sur la santé du personnage principal que sur l’enquête en elle-même. On se demande vraiment où les auteurs veulent en venir. Et puis la magie opère, on se laisse balloter par le rythme étrange du roman, on apprécie de prendre le temps et le final n’en est que plus fort.
Ce n’est pas à mettre entre les mains de ceux qui cherchent de l’action ou de la tension, mais pour les autres, je vous invite à découvrir ces auteurs peut-être en commençant par “Morte la bête” que j’avais beaucoup aimé.
Le village perdu de Camilla Sten
Aujourd’hui je vous parle de “le village perdu” de Camilla Sten. C’est un roman qui m’a été conseillé par un libraire pour ma Kube de ce mois-ci.
En 1959 à Silvertjarn toute la population de la ville a disparu. Les premières personnes arrivées sur les lieux découvrent une ville morte avec sur la place centrale une femme qui semble avoir été lapidée. Seul un bébé est rescapé. Que s’est-il passé ? Des années plus tard, Alice, documentariste et dont la grand-mère est originaire de ce village, décide de monter une équipe afin d’aller sur place tourner un film.
Le pitch de départ est très intriguant, on sent qu’il va y avoir une ambiance particulière et Camilla Sten tient cette promesse. L’atmosphère de désolation du village est plutôt anxiogène, on a parfois le sentiment que l’histoire pourrait basculer dans l’horreur la plus totale. Mais l’auteure tient le cap. Les allers-retours dans le passé nous apprennent petit à petit les circonstances de la disparition. Le récit est vraiment bien mené, il est difficile de reposer son livre tant l’histoire est prenante et j’aime ça.
On sent que Camilla Sten a été à bonne école avec sa mère Viveca qui est une écrivaine suédoise très connue dans le milieu du polar.
On peut dire que la relève est assurée.