« La femme périphérique » de Sophie Pointurier

Aujourd’hui je vous parle de “la femme périphérique” de Sophie Pointurier, édité chez Harper Collins.


Peter et Petra Wolf sont un couple d’artistes de la scène allemande reconnu dans le monde entier. Ils sont entourés de mystère, plutôt discrets, Peter Wolf n’ayant pas été vu depuis longtemps, c’est toujours Petra qui s’occupe des relations publiques. Alors qu’une biographie se prépare sur le couple et qu’une rétrospective est prévue au Met à New-York, on commence de plus en plus à se poser des questions sur l’absence de Peter. Une enquête s’ouvre pour disparition.


Comme dans un véritable thriller Sophie Pointurier va démêler le vrai du faux et entrainer le lecteur dans une course-poursuite de la vérité. Pour cela nous allons plonger dans l’histoire obscure de l’Allemagne des années 90, au moment de la chute du mur et dans les méandres du monde de l’Art.


C’est passionnant ! Sophie Pointurier aborde divers sujets très intéressants, la chute du mur de Berlin évidemment mais aussi la place de la femme dans le monde de l’art. J’ai d’ailleurs appris que les œuvres féminines étaient moins cotées que les masculines ce qui semble, à notre époque, ahurissant.


Une belle découverte ! Merci aux éditions Harper Collins de me l’avoir fait parvenir.

Editions Harper Collins

« Une dernière danse » de Victoria Hislop

Aujourd’hui je vous parle de “Une dernière danse” de Victoria Hislop, édité aux éditions Les Escales et au Livre de Poche.


Sonia part quelques jours avec sa copine Maggie à Grenade pour un stage de danse. Cette trentenaire londonienne se morfond dans son mariage, elle se rend compte qu’elle n’a pas grand-chose en commun avec son époux. Mais elle a trouvé la danse qui lui offre des moments de bonheur. A Grenade elle s’initie au flamenco, danse puissante qui permet d’exacerber les émotions. Elle fait la rencontre de Miguel au café El Barril et il va lui raconter l’histoire des anciens propriétaires, la famille Ramirez.


Victoria Hislop nous offre cette fois-ci une plongée dans l’Espagne franquiste des années 30. A travers la vie de cette famille et surtout de ces quatre enfants aux aspirations différentes, nous allons voir les changements qui se sont opérés à cette époque. Une véritable immersion dans la guerre civile qui a traumatisé ce pays où chacun devait choisir son camp.


Comme à son habitude la romancière est particulièrement bien documentée, elle réussit de nouveau le challenge de nous parler de la grande histoire en racontant celle de ses personnages. C’est beau, romanesque, triste, émouvant et surtout ça fait froid dans le dos au vu des évènements récents.

Editions Les Escales

« Le fil des souvenirs » de Victoria Hislop

Aujourd’hui je vous parle de “Le fil des souvenirs” de Victoria Hislop, édité aux éditions Les Escales et au Livre de Poche.


Pour répondre à la question de leur petit-fils qui veut savoir pourquoi ils ne quittent pas Thessalonique, Dimitris et Katerina décident de lui raconter leur histoire intimement liée à celle de la ville. De la naissance de Dimitris en 1917 qui a précédé le grand incendie qui ravagea la ville à la dictature des colonels dans les années 70, en passant par la seconde guerre mondiale, tout un pan de l’histoire de cette ville grecque nous est relaté. Ou comment la petite histoire rejoint la grande.


Victoria Hislop, dont c’est ici le deuxième roman, a un vrai talent de conteuse. Déjà dans “l’ile des oubliés” elle nous avait subjugué avec l’histoire de la Crète. Ici nous sommes en Grèce à Thessalonique et elle m’a totalement transporté dans cette contrée lointaine et inconnue pour moi. J’ai senti les odeurs, entendu les bruits, elle a vraiment réussi à me faire voyager. J’ai aussi frémi avec les personnages qui se prennent le cours de l’Histoire en pleine poire. Je ne savais pas tout ce que ce pays avait pu endurer à travers le temps, j’ai encore appris des choses et j’ai aimé ça.


Victoria Hislop aime ses personnages et réussit tout à fait à nous les faire aimer également. Comme dans une vraie saga, j’ai aimé la trame romanesque qui suit le destin contrarié de Katerina et Dimitris. Très beau!

« Le pays des autres » de Leila Slimani

Aujourd’hui je vous parle d’un roman “le pays des autres” de Leïla Slimani qui est sorti il y a deux ans et qui prenait la poussière dans ma bibliothèque. J’étais partagée entre l’envie de le lire et la peur d’être déçue. Ça vous le fait aussi parfois ?
En 1944 Mathilde, une jeune alsacienne se marie avec Amine, un soldat marocain. Après la libération ils partent vivre au Maroc sur les terres natales du jeune homme. Là-bas, il va tenter de faire vivre le domaine laissé par son père, une terre aride et rocailleuse où rien ne pousse. Mathilde, elle, a du mal à s’adapter à la vie marocaine et à l’isolement de la ferme familiale.
Leila Slimani nous propose de suivre cette famille sur dix ans. Dix ans de grands changements sociétaux et politiques dans ce pays où colons et indigènes vivent côte à côte pour le meilleur et pour le pire. L’auteure prend le temps de développer de magnifiques personnages, forts et faibles en même temps, avec en tête Mathilde, cette femme amoureuse pleine d’illusions qui va déchanter mais sans désespérer finalement. Et Amine qui peine à trouver sa véritable place dans sa famille et dans son pays. C’est l’histoire d’un déchirement, d’un déracinement, chacun est l’étranger de l’autre, comment fait-on alors pour vivre ensemble ?
Le roman se déroule de 1944 à 1956 mais tout est terriblement actuel.
L’écriture est très belle, très fluide. J’avais peur que ça soit long mais en fait je l’ai dévoré. Tout est très juste. Cette histoire m’a passionné. Vivement que je lise la suite qui vient de paraitre en début d’année.

La bête en elles de Camille Lysière

Aujourd’hui je vous parle de “La bête en elles” de Camille Lysière, édité chez Eyrolles. J’ai rencontré l’auteure lors d’un salon, je ne la connaissais pas mais le sujet de son livre m’a interpellé et comme elle m’en a très bien parlé, je me suis dit que j’allais découvrir.


Marie a 17 ans, elle vient de passer le bac et pour se faire un peu d’argent elle monte à Paris pour travailler tout l’été. Elle sera hébergée par des amis de ses parents. Olivier, journaliste, et Sylvaine qui travaille à la télé. Tout se passe pour le mieux jusqu’à cette nuit où Olivier s’invite dans sa chambre et la viole. Marie est tétanisée. Que faire ? On ne croira jamais une jeune fille face à cet homme connu. Quand le viol se reproduit, toute volonté l’abandonne.
Marie n’est pas la seule à vivre ça. A des époques différentes, d’autres jeunes filles ont vécu ce même traumatisme.

Camille Lysière traverse le temps pour nous montrer la même histoire et la façon dont chaque personnage réagit selon l’époque. Avec à chaque fois la même rage en elles.
C’est un procédé que je n’avais encore jamais lu je crois. Réécrire la même histoire en changeant juste les prénoms et la période temporelle. C’est très intelligent et met en relief l’idée que de tout temps les femmes ont été victimes de viol, l’auteure pointe du doigt non seulement le traumatisme physique mais surtout le traumatisme psychologique qui en résulte.
C’est très juste dans le fond et très bien écrit pour la forme.
A découvrir si le sujet vous intéresse.

Anne de Green Gables de Lucy Maud Montgomery

Aujourd’hui je vous parle d’un livre lu dans le cadre du prix du meilleur roman points. “Anne de Green Gables” de Lucy Maud Montgomery. Ce livre écrit en 1905 a été remis au gout du jour l’an dernier grâce au fabuleux éditeur Monsieur Toussaint Louverture.

Anne (avec un “e”, elle y tient beaucoup) est adoptée par Matthew et Marilla Cuthbert, un frère et une sœur qui auraient préféré un garçon pour aider à la ferme. Mais voilà, le destin leur apporte Anne, petite fille exubérante et excentrique à la parole volubile et à l’imagination débordante. Malgré un premier contact difficile elle parvient à séduire tous les gens qui l’entourent.

Premier tome d’une série de romans édités au début du 20ème siècle, on découvre ce personnage de Anne Shirley qui est aussi horripilant qu’attachant. Pour ma part je suis tombée avec délice dans ce récit un peu suranné qui m’a rappelé combien j’avais aimé les romans des sœurs Brontë ou ceux de Jane Austen. J’ai dévoré les quatre cents pages de ce roman en étant touchée de plus en plus par Anne, j’ai adoré frémir avec elle, pleurer avec elle, j’ai découvert une véritable héroïne littéraire. Un personnage symbole de liberté, liberté de parole, liberté d’esprit, mais aussi symbole d’espoir et de courage. Je ne suis pas sûre que ça plaise à tous types de publics mais si vous aimez les beaux romans classiques avec des grands personnages féminins, ce livre est fait pour vous !

Ce roman a été adapté en série sur Netflix “Anne with an e” que je vais m’empresser d’aller regarder !