« Les guerres intérieures » de Valérie Tong Cuong

Pax Monnier est comédien depuis longtemps mais n’a jamais vraiment percé. Lorsqu’il obtient un casting avec un célèbre réalisateur américain, plus rien ne compte. Pas même les bruits de lutte qu’il entend au-dessus de chez lui alors qu’il se prépare à son entrevue. Il se dit que ce n’est pas grand chose et qu’il ne pourrait rien faire de toutes façons.

Mais un jeune homme a été attaqué, laissé quasiment pour mort, sombrant dans le coma.

Un an plus tard, Pax rencontre Emi Shimizu et en tombe fou amoureux. Ce qu’il ne sait pas c’est qu’elle est la mère du jeune homme qui habitait dans son immeuble.

Valérie Tong Cuong a vraiment le don pour décrire les ressorts de l’âme humaine. Tous les sentiments ambivalents qui nous animent. Comment une même personne peut faire le bien comme le mal, tout en pensant faire les choses comme il faut? Où commence la lâcheté et où se situe le courage? La limite entre les deux est bien mince.

Les questionnements des personnages de ce roman sont ceux que n’importe lequel d’entre nous pourrait avoir. Celui qui n’a rien fait alors qu’il aurait pu, la mère qui ne sait pas comment aider son fils, le fils agressé qui ne sait pas comment reprendre une vie normale.

Valérie Tong Cuong n’oublie jamais non plus d’ancrer son histoire dans un contexte politique et social très actuel. Elle nous parle du très intime tout en interrogeant le lecteur sur le monde qui l’entoure. Et tout ça écrit avec sa plume directe et incisive.

Le Livre de Poche