Vous aimez Henning Mankell et les polars nordiques.
Vous avez envie de dépaysement.
Voici ma potion :
Enfin le retour d’Erlendur, le commissaire qui mène toutes les enquêtes des romans d’Arnaldur Indridason, qui nous avait manqué dans les deux précédents opus.
L’auteur nous avait donc laissé sans nouvelles du commissaire, parti en vacances on ne sait où. En fait le lecteur apprend ici qu’il séjournait sur les terres de son enfance dans les fjords de l’Est, à squatter dans la maison que ses parents et lui avaient abandonné lors de leur déménagement à Reykjavik.
Erlendur ressemble à son pays, l’Islande, un peu froid, pas très accueillant mais recelant de belles choses. Il n’est pas très drôle non plus, hanté par la disparition de son frère dans les landes islandaises à l’âge de huit ans. Perte qui transparaît depuis la première enquête de ce commissaire et qui dans ce dernier roman est la clé de voûte de l’histoire.
Rien n’est clair mais il semble que Erlendur soit parti à la recherche de son frère, du moins à la recherche d’une rédemption.Il traîne un sentiment de culpabilité depuis toutes ces années, pensant être le responsable de la disparition de son frère. Il lui tenait la main lorsque celui-ci s’est volatilisé.
Se renseignant sur des événements de disparition similaire à celle de son frère ayant eu lieu dans la même région, il se lance malgré lui dans une enquête sur une jeune femme disparue dans les années 40 lors d’une grosse tempête. Il va déterrer de vieux secrets de famille et découvrir ce qu’il était venu chercher .
Indridason revient là à l’essence de ses premiers romans, toujours avec cette ambiance propre à son pays, des histoires de non-dits, de terribles secrets vieux d’une trentaine d’années, de froideurs. On a l’impression que les gens sont arides et imprévisibles comme le climat.
Du très bon Indridason.
Edition: Métailié