« Au fond de l’eau » de Paula Hawkins

"au fond de l'eau" de Paula Hawkins. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
« au fond de l’eau » de Paula Hawkins. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Vous avez aimé « La fille du train »?
Vous avez envie de plonger dans un bon thriller?
Voici ma potion :

Le corps de Nel est retrouvé dans la rivière qui traverse Beckford. Elle s’est noyée dans ce qu’on appelle là-bas « le bassin aux noyées ». De nombreuses femmes au cours des années, des siècles précédents ont choisi ce lieu pour mourir.

Quelques jours avant, Nel avait essayé de joindre sa sœur, Julia, mais celle-ci n’avait pas voulu répondre. Le deux sœurs étant en froid depuis très longtemps.

Voilà Julia qui revient dans la maison familiale afin de s’occuper de Lena, sa nièce, une ado rebelle et indépendante, qu’elle ne connait pas.

Tout ce qui entoure la mort de Nel est étrange.Tout le monde pense évidemment à un suicide.D’autant plus qu’elle écrivait un livre sur les noyées de la rivière.

Paula Hawkins nous offre un panel de personnages féminins très intéressant. De beaux portraits étoffés psychologiquement, toutes ces femmes sont empêtrées dans leur passé, trop lourd à porter.

Une ambiance pesante règne sur cette petite ville. Les chapitres courts donnent un bon rythme au roman. Quand vous rentrerez dans cette histoire, il sera ensuite difficile d’en sortir.

En résumé, une bonne intrigue, des personnages de femmes prisonnières de leur passé, du suspense et des rebondissements.

Édition Sonatine

« Les corps inutiles » de Delphine Bertholon

"les corps inutiles" de Delphine Bertholon. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
« les corps inutiles » de Delphine Bertholon. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Vous cherchez un beau livre sur l’adolescence?
Vous aimez les personnages intenses?
Voici ma potion:

Clémence a quinze ans. Elle se prépare pour aller à une fête chez des copains. C’est la fin des années collège.

En chemin, elle se fait agresser. Un homme tente de la violer. Heureusement, il ne peut pas l’emmener où il voulait et s’enfuit en ne l’ayant que « toucher ».

Mais voilà, même s’il n’y a pas eu viol physique, Clémence se sent violée psychologiquement. Elle ne va rien dire à personne, ne va pas savoir comment en parler.

Quinze ans plus tard, Clémence est une jeune femme solitaire et célibataire. Après avoir été maquilleuse professionnelle pour le cinéma, elle a décidé de tout quitter pour maquiller des poupées grandeur nature destinées aux hommes seuls pour une entreprise appelée « la Clinique ».

« Les Corps Inutiles » c’est l’histoire d’une fille dont la vie est dévastée par une agression, une fille qui ne pourra plus jamais être la même , qui n’arrivera pas à passer à autre chose.

Chaque 29 du mois elle se sent obligée de fêter ce sinistre anniversaire en appâtant des hommes et en passant la nuit avec eux, sans jamais rien ressentir , comme une punition qu’elle s’infligerait à elle-même.

C’est un roman sur l’hypersensibilité mais aussi sur « l’hyposensibilité ». Depuis son agression Clémence ne ressent plus rien, ni le chaud ni le froid, mais ne ressent plus rien non plus dans son coeur. Elle n’aime personne.

Clémence est un personnage tendu, attachant, émouvant mais aussi énervant. On l’aime et on a envie qu’elle s’en sorte. A son mal-être s’ajoute le manque de communication qu’il y a toujours eu avec ses parents. Elle est isolée dans sa détresse.

L’écriture de Delphine Bertholon est dense, intense, sur le fil, elle ne nous cache rien et ne s’interdit rien. Un portrait sans concession.

Je vous conseille ce beau livre sur les blessures et la résilience.

Édition Le livre de Poche

« Mon midi, mon minuit » de Anna McPartlin

"Mon midi mon minuit" de Anna McPartlin. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
« Mon midi mon minuit » de Anna McPartlin. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Envie d’une histoire qui vous remue les tripes?
Vous aimez les romans sur l’amitié?
Voici ma potion:

Emma a tout pour être heureuse, un amoureux depuis le lycée, John, une famille aimante, ouverte d’esprit, un super boulot,et une bande d’amis « à la vie à la mort ». Il y a Sean le meilleur ami de John, Clodagh, celle d’Emma, et le couple Anne et Richard.

Mais un soir de fiesta,alors qu’ils rentraient chez eux John est renversé par une voiture, il meurt. Leur petit monde s’effondre tout à coup. Comment remonter la pente après ce drame? D’autant que chacun à sa façon doit faire son deuil.

Emma peut compter sur ses amis qui vont l’épauler du mieux qu’ils peuvent et surtout sur Sean, qui a bien du mal aussi à se remettre de la mort de son ami.

Le livre est écrit à la première personne, c’est Emma qui nous raconte son histoire. On est complètement en empathie avec elle, avec ce qui lui arrive. Elle ne sait pas comment continuer sa vie, sourire, aimer sans avoir l’impression de le trahir. Elle se sent coupable d’avoir envie de « passer à autre chose’.

Anna McPartlin a une très jolie plume. Elle écrit de manière très simple les évènements de la vie. On rit beaucoup de ce qui arrive à cette bande d’amis et on pleure aussi beaucoup. Ses personnages vivent des choses que n’importe qui peut vivre tous les jours.

Tout un panel d’émotion peut vous atteindre en lisant ce roman.

« Mon midi mon minuit’ n’est pas qu’un livre sur le deuil ou la capacité de reprendre gout à la vie. C’est aussi un magnifique livre sur l’amitié et un bon roman d’amour.

Édition Cherche Midi

 

« Mör » de Johana Gustawsson

"Mör"de Johana Gustawsson. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
« Mör »de Johana Gustawsson. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Vous aimez les polars scandinaves?
Vous aimez particulièrement Camilla Lackberg?
Voici ma potion:

A Falkenberg, en Suède, un corps de femme atrocement mutilé est découvert sur les rives d’un lac.

Le lendemain à Londres, une célèbre actrice est enlevée devant chez elle, sa paire de chaussures abandonnée dans un sac congélation. La profileuse Emily Roy est appelée pour démêler tout ça.

Il s’avère que ces deux affaires portent la marque d’un tueur en série, Richard Hemfield, interné en hôpital psychiatrique depuis dix ans. Il enlevait des femmes, qu’il gardait séquestrées quelques jours, puis il les étranglait et les dépeçait. A chaque enlèvement il laissait les chaussures des victimes. S’agit-il d’un copycat? « le tueur de Tower Hamlets » avait-il un complice? Est-il innocent?

Emily Roy, aidée de Alexis Castells, l’écrivain qui avait mené l’enquête à l’époque, ainsi que de la brigade de Falkenberg, va essayer de mener à bien cette histoire qui remue le passé.

Deuxième roman de Johana Gustawsson, après le très remarqué « Block 46 », « Mör » est particulièrement efficace. L’auteur alterne les chapitres « d’aujourd’hui », avec des flashbacks qui racontent l’histoire du tueur. Le lecteur apprend au fur et à mesure ce qui a entrainé cette folie furieuse, l’assassin ne se contentant pas de les tuer et les dépecer, il les mange aussi.

Tous les personnages sont intéressants, approfondis, cela favorise l’intensité de l’histoire. L’auteur crée une véritable atmosphère oppressante, malgré les changements de décor, l’histoire oscillant entre Suède et Angleterre.

Johana Gustawsson sait vraiment y faire pour nous amener à tourner les pages jusqu’au dénouement final, forcément inattendu.

Vivement le troisième!

Édition Bragelonne

« Le cri »de Nicolas Beuglet

"le cri" de Nicolas Beuglet
« le cri » de Nicolas Beuglet. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Envie d’un thriller efficace?
Vous aimez les histoires de conspiration?
Voici ma potion

A l’hôpital psychiatrique de Gaustad, en Norvège, un patient est retrouvé, mort étranglé. D’après les dires des premiers témoins il se serait lui-même donné la mort. L’inspectrice Sarah Geringen est dépêchée sur place. La diversion lui va bien, son mari vient de la quitter et elle ne sait pas où aller.

Dès les premiers instants elle sent qu’il se passe de drôles de choses dans cet hôpital. Le corps a été déplacé, le directeur semble vouloir classer l’affaire au plus vite, les témoins se contredisent et le patient a le chiffre 488 tatoué sur le front.

Sarah se retrouve alors embarquer dans une enquête qui va la mener à travers le globe, de Oslo à Paris, en passant par l’ile de l’Ascension et le Nevada. Elle va se donner corps et âme pour venir à bout de ce mystère et va rencontrer sur sa route un charmant journaliste français dont le frère décédé est mêlé à l’affaire.

Nicolas Beuglet nous alpague de suite. Il pose le paysage et l’ambiance avec une efficacité folle. Le personnage de l’inspectrice avec ses failles et ses doutes nous est immédiatement attachant. Il sait y faire pour décrire l’atmosphère glauque et oppressante de l’hôpital psychiatrique.

L’intrigue est complexe, mais le lecteur n’est jamais perdu. Intrigue qui n’est pas seulement policière car l’auteur nous entraine dans une histoire ayant trait à des recherches scientifiques et à la religion. Si un quart de ce que l’auteur raconte est vrai, ça fait froid dans le dos!

Le rythme est intense, vous ne pourrez pas lâcher ce roman avant de l’avoir fini.

Du suspense, une histoire incroyable, des personnages intéressants et inquiétants, « Le cri » et LE thriller à lire pour les amateurs du genre.

XO Édition

« Par amour » de Valérie Tong Cuong

"Par amour"de Valérie Tong Cuong. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
« Par amour »de Valérie Tong Cuong. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
Vous avez envie d’émotion?
Vous aimez être transporté par des personnages?
Voici ma potion:

L’histoire débute en juin 1940 au Havre. Emélie, concierge d’école vit avec ses deux enfants Lucie et Jean. Son mari, Joffre a été mobilisé. C’est aussi le cas du mari de Muguette, sa soeur, qui vit avec son fils Joseph et sa fille Marline qui n’a pas dit un mot depuis le début de la guerre.

Le Havre est non seulement occupée par les Allemands, mais aussi bombardée sans relâche par les Anglais, détruisant à peu près tout.

Certains enfants vont être évacués vers l’Algérie dont ceux de Muguette. La ville aussi sera évacuée à plusieurs reprises. C’est une vie sous les bombardements et avec les privations qui commence pour les deux familles. Muguette devra partir au sanatorium, ayant contracté la tuberculose suite à la mauvaise alimentation et aux mauvaises conditions de vie.

« Par amour » est un magnifique roman choral, comme c’est si bien le faire Valérie Tong Cuong. Elle nous raconte une petite histoire dans la grande. Cette narration a plusieurs voix (chaque chapitre prend le point de vue d’un personnage différent) donne encore plus de profondeur au propos. Le lecteur est pris dans les événements. On sent d’ailleurs un travail de documentation excessivement bien mené.

Valérie Tong Cuong sait créer des personnages d’une réelle épaisseur et véracité. Elle arrive à nous les rendre proche et surtout à ce que l’on soit en totale empathie avec eux.

L’histoire est bouleversante. Soyez prêts à verser une petite larme.

Que serait-on prêt à faire par amour? Vous avez un début de réponse dans ce superbe roman.

Éditions Lattes

« No home » de Yaa Gyasi

"No home" de Yaa Gyasi. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
« No home » de Yaa Gyasi. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Vous aviez aimé « Racines » de Alex Haley?
Vous espérez vous coucher moins bête ce soir?
Voici ma potion:

Au XVIIIème siècle au Ghana (anciennement la Côte de l’Or), deux filles naissent de la même mère mais dans deux villages différents, des villages rivaux, les Ashanti et les Fanti.

Alors qu’Effia, surnommée « la Beauté » est repérée par le nouveau gouverneur britannique en place et devient pour quelques sous sa « femme africaine », Esi est enlevée et emmenée au fort (dirigé par ce fameux gouverneur) où sont entassés les futurs esclaves en attente de partir pour le nouveau continent.

Chapitre après chapitre le lecteur va suivre la destinée des deux soeurs et de leurs descendants.

Ceux qui auront atterris en Amérique vont connaitre les affres de l’esclavagisme, dans les champs de coton et autres mines de charbon. Ils vont surtout connaitre la ségrégation, le racisme et la violence faite aux Noirs, à toutes les époques.

Les descendants de Effia, restés sur le continent africain auront aussi à faire face à de terribles bouleversements. Ils devront continuer pendant longtemps la pratique du commerce triangulaire initié avec les Anglais, continuer à profiter des guerres entre village pour enlever leurs rivaux et les revendre. Malgré l’éducation et l’aisance qu’ils pourront acquérir, ce lourd passé sera dur à porter et la fuite vers les Etats-Unis sera le seul moyen de se libérer.

Sur trois siècles Yaa Gyasi nous raconte l’histoire de cette famille noire, tiraillée par les guerres, par l’esclavagisme, et surtout par la cruauté de l’homme blanc. Elle parsème son récit de détails sur les coutumes africaines, sur la vie des esclaves dans les mines de charbon, sur l’arrivée de la drogue à Harlem dans les années 60. Chaque époque est très bien documentée et on y apprend beaucoup de choses.

Magnifiquement écrit, le lecteur suit avec plaisir et intérêt ces destinées. A travers une pléiade de personnages on voit et comprend l’évolution de la société. Chaque chapitre alterne d’un continent à un autre sans jamais que l’on soit perdu.

C’est un roman sur la condition des Noirs à travers les siècles mais aussi sur la condition de la femme noire, qui doit se montrer forte et vaillante pour porter la famille.

C’est tout simplement un livre sur la liberté.

Edition Calmann-Levy.

 

« Continuer » de Laurent Mauvignier

"Continuer" de Laurent Mauvignier. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
« Continuer » de Laurent Mauvignier. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Envie de dépaysement?
Vous aimez les romans qui vous retournent et vous émeuvent?
Voici ma potion:

Sibylle, la quarantaine, est fraichement divorcée. Suite à cette séparation difficile, elle a décidé de partir s’installer à Bordeaux avec son fils, Samuel. Un peu désabusée et en désespérance, elle se laisse vivre.

Lui est un adolescent compliqué. Non seulement la rupture de ses parents est mal digérée mais de mauvaises fréquentations l’entraînent à faire des choses irréparables, à la limite de la délinquance. Samuel est une boule d’agressivité, en perpétuelle opposition à sa mère.

Pour Sibylle, la solution pour les sauver, elle et son fils, c’est de partir au Kirghizstan, le pays des chevaux. Ils sont tous deux passionnés par les équidés depuis toujours et elle pense que ce voyage va réussir à remettre son fils dans le droit chemin, du moins lui faire réaliser les choses importantes.

Sibylle, pour une fois, est déterminée. Les voilà partis, chevauchant les plaines de ce pays méconnu.

Des rencontres, des évènements vont évidemment bouleverser leur vie.

Le récit de ce périple est entrecoupé des souvenirs de Sibylle. On y apprend le pourquoi de sa séparation d’avec le père de Samuel et surtout une grosse blessure de jeunesse qui a marqué sa vie et influencé son caractère.

Laurent Mauvignier nous offre un magnifique roman sur la relation mère/fils, sur la volonté d’une mère qui décide de tout quitter pour son fils qui part à la dérive. C’est aussi l’histoire d’une femme, à l’avenir prometteur, qui voit sa vie détruite par un drame et qui réalise que c’est aussi elle-même qu’elle doit sauver en sauvant son fils.

Une prose superbe, des descriptions de paysages splendides, des scènes fortes et une émotion qui affleure pendant tout le roman.

Une des pépites de cette rentrée littéraire.

Édition Minuit

« Repose toi sur moi » de Serge Joncour

"Repose toi sur moi" de Serge Joncour. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
« Repose toi sur moi » de Serge Joncour. Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Vous aimez les histoires d’amour?
Envie d’un roman qui vous émeuve?
Voici ma potion:

Aurore Dessage est styliste. Mère de deux enfants, elle est débordée. Entre la boîte qu’elle a monté avec un ami, qui commence à bien décoller mais qu’elle ne contrôle plus vraiment et la vie de famille, elle est mariée à un businessman très efficace, tout est difficile pour Aurore. D’autant plus qu’un couple de corbeaux a élu domicile dans la cour de son immeuble et qu’elle déteste ça.

De l’autre côté de la cour vit Ludovic, un ancien agriculteur. A la mort de son père il n’a pas voulu reprendre la ferme et à laisser sa sœur et son beau-frère s’en occuper. Il est monté à Paris et travaille dans un cabinet de recouvrement. Avec sa stature de joueur de rugby c’est lui qu’on envoie pour récupérer les dettes.

Aurore et Ludovic, qui ne se serait jamais rencontré normalement vont, par le biais des corbeaux, se connaître. Aurore va trouver en Ludovic cette épaule sûre sur laquelle s’appuyer et Ludovic se sentir utile.

Serge Joncour nous propose ces deux beaux personnages que tout oppose, l’origine, le statut social, mais qui vont petit à petit tomber amoureux l’un de l’autre.

En toile de fond Serge Joncour met aussi en opposition les ruraux et les citadins. Au début Aurore trouve même Ludovic un peu « plouc ».

Alors est-ce que des personnes aussi opposées peuvent se faire du bien, s’aimer ou bien vont-elles se faire du mal?

On sent que l’auteur aime ses personnages, ils prennent véritablement corps dans le roman. Le personnage de Ludovic est particulièrement bien réussi. Une montagne de muscle qui est en fait terriblement fragile et émouvant.

Un roman d’amour mais pas que!

Édition Flammarion.

« Le dernier des nôtres » de Adélaïde de Clermont-Tonnerre

"Le dernier des nôtres" de Adélaïde de Clermont-Tonnerre.Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.
« Le dernier des nôtres » de Adélaïde de Clermont-Tonnerre.Chroniques de livres et conseils de lecture par MLBA.

Vous aimez les grandes sagas?
Vous avez envie de vous laisser transporter?
Voici ma potion:

Werner Zilch est un jeune homme plein d’ambition et très prometteur. Avec son ami et associé Marcus ils ont monté une entreprise et rêvent de conquérir New-York et de créer les gratte-ciels les plus beaux.
Werner a été adopté, un message était noté dans ses habits « Il s’appelle Werner. Werner Zilch. Ne changez pas son nom. Il est le dernier des nôtres ».Il ne sait rien de ses origines ce qui n’entrave en rien son énergie.

Un jour, il croise la route de Rebecca, héritière d’une des plus grosses fortunes de New-York, une artiste, amie entre autres d’Andy Warhol. C’est le coup de foudre. Mais la conquête de cette femme ne sera pas aisée. D’autant plus qu’un lourd secret risquant empêcher leur histoire va être révélé.

A chaque chapitre le lecteur fait des aller-retours dans le temps, ceux de 1970 où se passe l’action principale et ceux de 1945 en Allemagne qui nous apprennent petit à petit d’où vient Werner.

Entre histoire d’amour impossible et tragédie contemporaine, « Le dernier des nôtres » contient tous les ressorts d’un grand roman.

Des personnages forts et intéressants, une histoire qui sans parler de l’histoire d’amour, tient en haleine. On veut savoir d’où vient Werner et quel est ce secret qui entoure sa naissance. Et puis il y a tout le côté historique bien documenté et passionnant, l’Allemagne de 1945 avec la fuite des nazis et l’Amérique de 1970 où tout était de nouveau possible.

Un des très bons romans de cette rentrée!

Édition Grasset